RE2020 : principes, objectifs et exigences par poste (énergie, carbone, confort d’été)

Pierre Chatelot

RE2020 : les seuils clés 2025

Énergie : Cep,nr ≤ 85 kWh/m².an
Carbone : Ic construction ≤ 640 – 800 kg CO₂/m²
Confort d’été : DH ≤ 1 250 °C.h

Calendrier : 2022 → 2025 → 2031
(Renforcement progressif : –15 % en 2028, –30 % en 2031)

Objectif : généraliser les bâtiments bas carbone, sobres et confortables toute l’année.

La RE2020 en 5 chiffres clés

Le 1er janvier 2022 marque un tournant majeur pour la construction neuve en France. Avec l’entrée en vigueur de la Réglementation Environnementale 2020 (RE2020), le secteur du bâtiment franchit une étape décisive vers des constructions sobres, bas carbone et résilientes face au climat.

La France ne se contente plus de réguler la performance énergétique : elle impose désormais des exigences sur l’empreinte carbone et le confort d’été, traduisant une ambition claire : bâtir des logements moins énergivores, plus durables et agréables à vivre toute l’année.

Pour une maison neuve conforme à la RE2020, les ordres de grandeur parlent d’eux-mêmes :

  • –30 % de consommation énergétique par rapport à la RT2012
  • –40 % d’émissions de CO₂ sur le cycle de vie complet (50 ans)
  • DH ≤ 1 250 °C·h, seuil de confort d’été simulé
  • +5 à +8 % de coût de construction, amorti en 8 à 10 ans
  • +10 à +15 % de valeur immobilière (étiquette DPE A+)

La rupture avec la RT2012 est structurelle. Là où cette dernière se limitait à mesurer l’énergie consommée (chauffage, eau chaude sanitaire, éclairage), la RE2020 évalue l’impact carbone global du bâtiment, des matériaux à la fin de vie, en passant par le transport et la mise en œuvre.

Elle introduit également un indicateur inédit : le DH (Degré-Heure d’inconfort), qui mesure la capacité d’un bâtiment à résister aux canicules sans recourir à la climatisation.

En somme, la France bascule d’une logique d’efficacité énergétique à une approche d’impact global, articulée autour de trois maîtres-mots : sobriété, décarbonation et qualité de vie.

À retenir

La RE2020, obligatoire depuis 2022 pour les logements neufs et depuis 2024 pour les autres bâtiments tertiaires (écoles, bureaux, commerces), repose sur trois piliers indissociables :

Énergie : réduire de 30 % les besoins et encourager les énergies renouvelables (pompes à chaleur, solaire, biomasse).
🌍 Carbone : abaisser de 40 % l’empreinte CO₂ sur 50 ans grâce aux matériaux biosourcés (bois, chanvre, ouate de cellulose) et aux bétons bas carbone.
☀️ Confort d’été : garantir des logements résilients face aux canicules, sans climatisation, via l’inertie thermique, les protections solaires et la ventilation naturelle.

Au-delà de la seule performance technique, la RE2020 prépare dès aujourd’hui le bâtiment bas carbone de 2031, pierre angulaire de la neutralité climatique à horizon 2050.

En combinant performance, sobriété et bien-être, elle incarne désormais le socle du bâtiment durable français.

D’une réglementation thermique à une vision environnementale

Pour comprendre la portée de la RE2020, il faut revenir sur près de cinquante ans d’évolution réglementaire.

Depuis la première Réglementation Thermique de 1974, instaurée après le choc pétrolier, la France n’a cessé de renforcer ses exigences énergétiques.

Chaque étape, RT1982, RT2000, RT2005, RT2012, a marqué un palier supplémentaire de sobriété, avec un objectif constant : réduire la consommation énergétique des bâtiments.

Mais ces réglementations restaient centrées sur la seule performance thermique : isolation, étanchéité à l’air, rendement des équipements.

La RE2020 change d’échelle. Elle introduit pour la première fois la dimension carbone et le confort d’été, transformant une réglementation technique en politique environnementale à part entière.

Cette bascule s’inscrit dans une stratégie nationale à long terme : atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, conformément à la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC).

Autrement dit, la RE2020 n’est pas une réglementation de plus, c’est le chaînon manquant entre performance énergétique, bilan carbone et résilience climatique.

C’est cette trajectoire historique que nous allons maintenant décrypter, avant d’analyser en détail les trois piliers de la RE2020 et leurs implications concrètes pour la construction de demain.

Contexte historique et stratégique de la RE2020

Cinquante ans d’évolution réglementaire

L’histoire de la réglementation énergétique en France s’écrit en creux des grandes crises : choc pétrolier de 1973, engagements de Kyoto, Accord de Paris.

Chaque étape réglementaire a été une réponse à une urgence, énergétique d’abord, climatique ensuite.

En un demi-siècle, la France a profondément transformé sa manière de construire : d’une logique centrée sur le chauffage, elle est passée à une vision globale de la performance énergétique et environnementale.

Chaque réglementation successive a marqué un progrès mesurable : réduction des déperditions thermiques, amélioration de l’étanchéité à l’air et montée en puissance de l’efficacité des systèmes énergétiques.

En cinquante ans, la consommation énergétique moyenne d’un logement neuf a été divisée par six : de 450 kWh/m².an (RT1974) à environ 75 kWh/m².an (RE2020).

RéglementationAnnéeObjectif principalRésultat moyen observé
RT19741974Première limitation des déperditions thermiques (choc pétrolier)–25 % de consommation
RT19821982Renforcement de l’isolation et amélioration de l’étanchéité à l’air–20 % supplémentaires
RT20002000Introduction du Cep (Consommation d’énergie primaire)–15 % de consommation
RT20052005Intégration des énergies renouvelables et amélioration du rendement des systèmes–15 % additionnels
RT20122012Cep ≤ 50 kWh/m².an, généralisation des bâtiments basse consommation–50 % vs RT2005
RE20202022Carbone et confort d’été intégrés (ACV sur 50 ans)–30 % d’émissions de CO₂ visées d’ici 2031

La RE2020 dans la Stratégie Nationale Bas-Carbone

La Réglementation Environnementale 2020 constitue l’un des piliers opérationnels de la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC 2), feuille de route française vers la neutralité carbone à l’horizon 2050.

Elle répond à un double impératif : réduire les émissions du secteur du bâtiment et accélérer la transition énergétique.

Le secteur résidentiel et tertiaire représente près de 25 % des émissions nationales et 45 % de l’énergie finale consommée.

L’objectif fixé par la SNBC est une réduction de 30 % des émissions de CO₂ du bâtiment d’ici 2030 (par rapport à 2015).

La RE2020 incarne cette trajectoire en intégrant la dimension carbone dans l’évaluation réglementaire : non seulement l’énergie consommée, mais aussi l’impact environnemental des matériaux, de leur production à leur fin de vie.

Cette évolution positionne la France dans le trio de tête européen du bâtiment bas carbone, aux côtés de l’Allemagne (Passivhaus) et de la Suède (BBR 29), tout en s’alignant sur les objectifs du Green Deal et du programme Fit for 55.

Un calendrier d’application progressif

La mise en œuvre de la RE2020 s’effectue par vagues successives, laissant à chaque filière, constructeurs, bureaux d’études, industriels, le temps d’adapter ses outils de calcul (logiciels Th-BCE 2020), ses chaînes d’approvisionnement (FDES, matériaux bas carbone) et ses compétences.

Type de bâtimentDate d’entrée en vigueurExigences principales
Maisons individuelles et logements collectifsJanvier 2022Respect des seuils Bbio, Cep,nr, DH, Ic construction
Bureaux et établissements d’enseignementJuillet 2022Extension de la méthode RE2020 (phase 1 tertiaire)
Autres bâtiments tertiaires (commerces, hôtels, santé)Janvier 2024Généralisation du modèle RE2020
(Restaurants, crèches, universités)(Janvier 2026)(Phase finale d’intégration réglementaire)

Source : rt-re-batiment.developpement-durable.gouv.fr – Ministère de la Transition écologique

Ce calendrier progressif prépare le déploiement des futures réglementations RE2028 et RE2031, qui renforceront les seuils de 15 % puis 30 %, pour tendre vers une trajectoire bas carbone complète.

Les objectifs chiffrés à l’horizon 2030–2050

La RE2020 structure son action autour de quatre grands axes mesurables et complémentaires :

  1. Sobriété énergétique : réduire de 30 % la consommation des bâtiments neufs (Bbio, Cep,nr) par rapport à la RT2012.
  2. Décarbonation des matériaux : abaisser de 40 % les émissions de gaz à effet de serre sur 50 ans (Ic construction ≤ 640–800 kgCO₂/m²) grâce aux matériaux biosourcés (bois, chanvre, ouate) et aux bétons bas carbone.
  3. Résilience climatique : garantir le confort d’été sans climatisation systématique (DH ≤ 1 250 °C·h) via l’inertie thermique, les protections solaires et la ventilation naturelle.
  4. Trajectoire vers la neutralité carbone : préparer les standards RE2028 (–15 %) et RE2031 (–30 %), alignés sur la SNBC et l’objectif neutralité 2050.

Ces objectifs traduisent une mutation structurelle du secteur du bâtiment : l’efficacité énergétique ne suffit plus, il s’agit désormais de mesurer, réduire et compenser l’empreinte carbone sur tout le cycle de vie.

En synthèse :

La RE2020 est à la fois l’aboutissement de cinquante ans de progrès réglementaire et le point de départ d’une nouvelle ère : celle du bâtiment bas carbone.

Elle inscrit durablement la construction dans une stratégie climatique nationale et européenne, en préparant la généralisation des standards RE2028 et RE2031.

Ces ambitions se traduisent concrètement à travers trois piliers réglementaires, sobriété énergétique, décarbonation et confort d’été, que nous allons maintenant détailler.

Immeuble collectif RE2020 de 4 étages : façade mixte béton bas carbone / bardage bois, balcons filants avec jardinières végétalisées, brise-soleil verticaux orientables en aluminium, fenêtres de tailles variées créant un rythme dynamique, rez-de-chaussée commercial (larges vitrines), toiture-terrasse végétalisée avec panneaux solaires thermiques.
Immeuble logements RE2020 (4 étages) — béton bas carbone & bardage bois, balcons végétalisés, brise-soleil, commerces en RDC

RE2020 en perspective internationale

La Réglementation Environnementale 2020 (RE2020) ne naît pas en vase clos. Elle s’inscrit dans une dynamique mondiale de décarbonation du bâtiment, portée par l’Accord de Paris et les politiques climatiques européennes et nord-américaines.

De la Suède à la Californie, de nombreux pays ont instauré des normes exigeantes pour encadrer la performance énergétique et climatique des constructions neuves.

Toutes partagent une ambition commune : concevoir des bâtiments sobres, confortables et bas carbone, adaptés aux enjeux environnementaux de leur territoire.

Panorama comparatif des principales réglementations

Pays / RégionNorme ou labelObjectif principalNiveau de performance
AllemagnePassivhaus (Passivhaus Institut)Besoin de chauffage ≤ 15 kWh/m².an, énergie primaire ≤ 120 kWh/m².an, étanchéité n50 ≤ 0,6 h⁻¹Référence mondiale de la très basse énergie, confort thermique sans système actif
Union européenneNZEB – Directive 2010/31/UEBâtiments à énergie quasi nulle (≤ 60 kWh/m².an en moyenne UE)Socle commun des 27 États membres, base de la future révision EPBD 2024–2030
Royaume-UniPart L – Building Regulations (2021)Réduction de 31 % des émissions de CO₂ vs 2013Équivalent RT2012+, préfiguration du Future Homes Standard 2025
Californie (États-Unis)Title 24 – Energy CodeObjectif net zéro énergie d’ici 2030 (résidentiel)Approche progressive par usage, photovoltaïque obligatoire depuis 2020
SuèdeBBR 29 – BoverketLimiter les émissions d’exploitation à < 55 kgCO₂/m².anL’une des normes les plus strictes d’Europe sur le carbone d’exploitation
FranceRE2020Intégrer l’ACV complète (50 ans), l’énergie et le confort d’étéSeule réglementation combinant sobriété énergétique, bilan carbone matériaux et résilience climatique

Source : Passivhaus Institut, Boverket, European Commission, CEC Title 24, Ministère de la Transition écologique.

Analyse comparative

Performance énergétique : Passivhaus en tête, RE2020 en équilibre

Le standard Passivhaus reste la référence mondiale en matière d’efficacité énergétique : besoin de chauffage ≤ 15 kWh/m².an, énergie primaire ≤ 120 kWh/m².an, étanchéité n50 ≤ 0,6 h⁻¹.

La RE2020, avec un Cep,nr ≤ 85 kWh/m².an, adopte une approche moins restrictive sur l’énergie seule, mais beaucoup plus large dans son périmètre.

Elle intègre également le carbone et le confort d’été, là où la plupart des normes étrangères se concentrent uniquement sur la performance énergétique.

La directive NZEB (Nearly Zero Energy Building), avec un objectif moyen ≤ 60 kWh/m².an, sert de socle à l’ensemble des États membres, mais la RE2020 dépasse ce cadre en ajoutant la dimension carbone.

Empreinte carbone : la Suède et la France en pionnières

La Suède, avec la BBR 29, fixe l’un des seuils les plus stricts d’Europe : < 55 kgCO₂/m².an pour les émissions d’exploitation.

Cependant, ce calcul ne couvre pas encore le carbone incorporé dans les matériaux de construction.
La RE2020, elle, évalue l’empreinte carbone complète sur 50 ans, à travers deux indicateurs :

  • Ic construction (matériaux, transport, chantier, fin de vie) ≤ 640–800 kgCO₂/m²
  • Ic énergie (consommations sur 50 ans) ≤ 160 kgCO₂/m²

Cette approche ACV dynamique positionne la France comme co-leader européen de la décarbonation du bâtiment, aux côtés de la Suède.

Confort d’été et résilience climatique : une spécificité française

Aucune autre réglementation internationale majeure n’intègre un indicateur de confort d’été aussi abouti que le DH (Degré-Heure d’inconfort) de la RE2020.

Le Passivhaus limite la surchauffe à ≤ 10 % des heures > 25°C, mais sans contrainte pénalisante.
La Part L britannique encourage les stratégies passives (ventilation, protections solaires), sans seuils quantifiés.

La Title 24 californienne impose des prescriptions anti-surchauffe (vitrages sélectifs, toitures réfléchissantes), mais sans simulation annuelle.

La RE2020, avec son seuil DH ≤ 1 250 °C·h, anticipe les effets du réchauffement climatique et impose une conception bioclimatique et résiliente dès la phase de conception.

Position de la France dans le paysage mondial

Grâce à la RE2020, la France intègre le trio de tête mondial des réglementations bas carbone les plus avancées :

  • Suède (BBR 29) : pionnière sur la réduction des émissions d’exploitation.
  • Allemagne (Passivhaus) : référence mondiale en performance énergétique.
  • France (RE2020) : seule réglementation combinant énergie, carbone ACV et confort d’été.

Cette approche globale fait de la RE2020 un modèle d’avenir, appelé à inspirer la révision européenne de la directive EPBD (2024–2030) et les futures réglementations internationales.

Elle prépare déjà la transition vers les standards RE2028 et RE2031, qui renforceront les seuils de performance de 15 % puis 30 %.

Le saviez-vous ?

La France est le premier pays européen à avoir intégré l’analyse du cycle de vie (ACV) sur 50 ans dans ses calculs réglementaires obligatoires.
Cette méthode, encore volontaire dans la majorité des pays, devrait devenir la norme avec la prochaine révision de la directive européenne EPBD, attendue à l’horizon 2030.

En synthèse :

La RE2020 s’impose aujourd’hui comme une référence internationale : elle associe la rigueur énergétique de la Passivhaus, la sobriété carbone de la BBR 29, et une exigence unique en matière de confort d’été.

En combinant énergie, carbone et résilience climatique, la France confirme son rôle de précurseur mondial du bâtiment bas carbone.

Les trois grands piliers de la RE2020

La RE2020 repose sur trois fondations indissociables : la sobriété énergétique, la performance environnementale et carbone, et le confort d’été.

Ensemble, ces piliers structurent une approche globale du bâtiment durable, conciliant efficacité, résilience et réduction d’impact climatique.

Sobriété énergétique : Réduire de 30 % les besoins

Premier pilier de la RE2020 : réduire de 30 % la consommation d’énergie primaire non renouvelable (Cep,nr) par rapport à la RT2012.

Objectif : passer de 50 à 35 kWh/m².an en moyenne, en combinant énergies renouvelables et sobriété d’usage.

Cette performance repose sur deux indicateurs clés :

  • Bbio (Besoin bioclimatique) : objectif –30 % vs RT2012, soit ≈ 40 à 50 points selon zone climatique (H1, H2, H3).
  • Cep,nr (Consommation d’énergie primaire non renouvelable) : plafonné à 85 kWh/m².an.

La sobriété énergétique ne dépend plus uniquement de la qualité des équipements, mais d’une conception intégrée du bâtiment, où architecture, isolation et systèmes fonctionnent en synergie.

Les trois leviers de la sobriété énergétique

1. Conception bioclimatique : –15 à –25 points Bbio

Le design passif est le levier le plus puissant : il permet de gagner jusqu’à 25 points Bbio sans ajout technologique.

LevierIndicateur / ValeurGain Bbio moyenExemple concret enrichi
CompacitéCoefficient ≤ 1,2–8 à –12 ptsMaison carrée (coef. 1,1) vs plan en L (coef. 1,4) → –12 % déperditions
Orientation Sud18–22 % SHAB vitrée–10 à –15 ptsSéjour 25 m² + baies 4,5 m² plein sud → apports solaires +18 % hiver
Masques solairesCasquette horizontale 80 cm–3 à –5 ptsFacteur solaire réduit de 0,65 à 0,35 sur façade Sud
Inertie thermique150 kg/m² murs lourds–2 à –4 ptsMur béton 20 cm (300 kg/m²) → déphasage 10 h vs 4 h laine minérale

Résultat concret : une maison orientée plein sud avec 20 % de vitrages bien répartis réduit ses besoins de chauffage de 15 % sans surcoût.

2. Isolation renforcée : –8 à –12 points Bbio

L’enveloppe du bâtiment agit comme un bouclier thermique. Chaque poste influe directement sur la consommation.

PosteRT2012 (R min.)RE2020 recommandéGain énergétiqueÉpaisseur indicative
Murs extérieursR ≥ 3,7R ≥ 4,5 à 5,0–12 % déperditions18–22 cm laine de bois
Toiture / comblesR ≥ 6,0R ≥ 7,0 à 8,0–20 % déperditions28–32 cm ouate cellulose
Plancher basR ≥ 2,8R ≥ 3,5 à 4,0–8 % déperditions12–14 cm PSE graphité
MenuiseriesUw ≤ 1,5Uw ≤ 1,3 (triple vitrage)–5 % déperditionsTriple vitrage 4/16/4/16/4
Ponts thermiques ψnon plafonné≤ 0,25 W/m·K–3 % déperditionsRupteurs + isolation continue

Focus : étanchéité à l’air

L’étanchéité à l’air, vérifiée par test d’infiltrométrie (Q4Pa-surf ≤ 0,6 m³/h·m²), est désormais un critère de conformité obligatoire. Coût du test : entre 400 et 800 € selon la surface.

Ce contrôle, réalisé par un opérateur Qualibat 8711, conditionne l’obtention de l’attestation RE2020 finale.

3. Systèmes performants : –5 à –8 points Bbio

Les équipements techniques déterminent le Cep,nr final et la part d’énergies renouvelables.

ÉquipementPerformance minimale RE2020Gain Cep,nrExemple concretSurcoût moyen
VMC double fluxRendement ≥ 90 %–12 à –18 kWh/m².anZehnder Q350, Helios EC 500+2 500 à +4 000 €
PAC air/eauCOP ≥ 4,0 (7°C/35°C)–20 à –30 kWh/m².anDaikin Altherma, Atlantic Alféa+8 000 à +12 000 €
ECS solaire thermiqueCouverture 40–60 % besoins–8 à –12 kWh/m².an4–6 m² capteurs plans+3 500 à +5 500 €
Chauffe-eau thermodynamiqueCOP ≥ 3,0–10 à –15 kWh/m².anAtlantic Calypso, Thermor Aeromax+1 500 à +2 500 €
Poêle à granulésRendement ≥ 85 %Variable selon appointPalazzetti, MCZ, Ravelli+4 000 à +8 000 €

Prix indicatifs 2025, pose comprise.
Aides déduites (MaPrimeRénov’, CEE) : –30 à –50 % selon revenus.

Astuce pro : Une VMC double flux coûte environ 3 000 € de plus qu’une simple flux, mais permet 300 à 500 € d’économies/an, soit un amortissement en 7 à 9 ans.

Exemple comparatif : maison individuelle 120 m² (zone H1)

Niveau réglementaireBbioCep (kWh/m².an)Cep,nr (kWh/m².an)Facture annuelle estiméeGain vs RT2012
RT2012605050~850 €
RE2020 minimal428275~720 €–15 %
RE2020 optimisé356860~590 €–32 %
RE2028 anticipé285548~480 €–46 %

Interprétation : atteindre le niveau RE2020 optimisé représente un surcoût de 5 à 8 % à la construction, compensé par un gain annuel moyen de 260 €, soit un retour sur investissement en 8 à 9 ans.

Focus technique : le Bbio, un indicateur clé

Le Bbio (Besoin Bioclimatique conventionnel) mesure la qualité intrinsèque du bâti, indépendamment des systèmes énergétiques.

Formule simplifiée :

Bbio = (Besoins chauffage + Besoins refroidissement + Besoins éclairage) / Surface SHON

En clair : plus le Bbio est bas, meilleure est la conception passive du bâtiment.

Niveau de performanceSeuil RE2020 (zone H1)Interprétation
Bbio maximal autorisé≤ 45 pointsConformité réglementaire minimale
Bbio performant recommandé≤ 35 pointsBon équilibre bioclimatique
Bbio anticipé RE2028≤ 28 pointsNiveau très haute performance

Synthèse

La sobriété énergétique de la RE2020 repose sur la convergence entre architecture, isolation et équipements. Le Bbio évalue la qualité de conception, tandis que le Cep,nr traduit la performance réelle du bâtiment.

Les économies d’énergie obtenues ont un impact direct sur le carbone : moins d’énergie consommée = moins de CO₂ émis sur le cycle de vie.

Cette logique d’efficacité prépare le terrain pour le deuxième pilier de la RE2020 : la performance environnementale et carbone, qui évalue l’empreinte complète du bâtiment.

Car la vraie révolution de la RE2020 ne s’arrête pas à l’énergie : elle impose désormais de mesurer le CO₂ incorporé dans les matériaux, de l’extraction à la démolition, sur 50 ans.

Performance environnementale et carbone

Deuxième pilier de la RE2020 : la révolution carbone.

Pour la première fois en Europe, une réglementation impose de mesurer l’empreinte CO₂ complète d’un bâtiment sur 50 ans, de l’extraction des matériaux à la démolition.

Objectif : diviser par deux les émissions du secteur d’ici 2050, conformément à la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC).

Le bâtiment n’est donc plus évalué uniquement sur sa consommation d’énergie, mais sur son impact environnemental global.

C’est une rupture majeure : la RE2020 fait entrer la construction dans l’ère de la décarbonation mesurable.

Les nouveaux indicateurs carbone

Deux indicateurs clés structurent la méthode, exprimés en kgCO₂eq/m² de surface de plancher (SRT) et mesurés sur 50 ans.

IndicateurDéfinitionComposantes principalesSeuils cibles 2025–2031Exemple concret
Ic énergieÉmissions liées à la production et à la consommation d’énergie sur 50 ansMix énergétique, rendement, durée d’exploitation160 kgCO₂/m²Chauffage gaz : +180 / PAC électrique : +120
Ic constructionÉmissions liées aux matériaux, transport, chantier et fin de vieModules A1–A3, A4–A5, B, C, D640–800 kgCO₂/m²Maison béton : 850 / Maison bois : 580

Ces valeurs évolueront à la baisse avec la RE2028 (–15 %) puis la RE2031 (–30 %).

L’ACV dynamique : mesurer le carbone sur 50 ans

La RE2020 adopte une Analyse du Cycle de Vie (ACV) dynamique, qui pondère les émissions selon leur moment d’apparition.

L’objectif : valoriser les matériaux stockant du carbone (bois, chanvre, paille) et pénaliser ceux à forte émission initiale (béton, acier, aluminium).

Formule de calcul ACV dynamique :

Ic total = Production matériaux (A1–A3)
         + Transport & chantier (A4–A5)
         + Exploitation & entretien (B1–B7)
         + Fin de vie (C1–C4)
         − Bénéfices réemploi / recyclage (D)

Exemple : maison 120 m² RE2020
Ic total = 420 (A1–A3) + 70 (A4–A5) + 140 (B) + 56 (C) − 80 (D)
Ic total = 606 kgCO₂/m²
ModuleÉtape du cycleExemple concretPart moyenne des émissions
A1–A3Production des matériauxFabrication du ciment, découpe bois60 %
A4–A5Transport & chantierCamions, engins, énergie de chantier10 %
B1–B7Exploitation & entretienRemplacement menuiseries, maintenance PAC20 %
C1–C4Fin de vieDémolition, traitement des déchets8 %
DValorisationRéemploi, recyclage, stockage carbone–10 à –20 %

Sources de données : FDES et PEP

L’évaluation environnementale s’appuie sur la base INIES, qui recense :

  • les FDES (Fiches de Déclaration Environnementale et Sanitaire) pour les produits de construction,
  • les PEP (Profils Environnementaux Produits) pour les équipements techniques.

Ces données garantissent la traçabilité environnementale et la comparabilité entre matériaux.

Lorsqu’un produit n’a pas de FDES spécifique, la RE2020 impose une valeur par défaut pénalisante, souvent ×2 à ×3 supérieure à la réalité.

⚠️ Point de vigilance : le piège des valeurs forfaitaires
Lorsqu’un produit ne dispose pas de FDES vérifiée dans la base INIES, la réglementation applique une valeur par défaut fortement pénalisante.

Impact concret :
Une maison de 120 m² avec 30 % de produits sans FDES peut voir son Ic construction augmenter de +150 à +200 kgCO₂/m², entraînant un risque de non-conformité.

Solution :
Exiger systématiquement les FDES auprès des fournisseurs, ou privilégier les produits référencés INIES.

Maison RE2020 en terre-paille et ossature bois : murs en béton de chanvre enduits terre ocre/beige, larges baies triple vitrage à cadres bois, casquettes solaires intégrées, toiture à deux pans en tuiles terre cuite, VMC double flux (grilles discrètes), terrasse en pin douglas avec garde-corps bois et potager au premier plan.
Maison écologique RE2020 terre-paille & chanvre-chaux — ossature bois, tuiles terre cuite, triple vitrage

Comparatif : mur béton vs mur bois

Type de murCompositionIc construction (kgCO₂/m²)Stockage carbone (kgCO₂/m²)Bilan net 50 ansCoût indicatif (€/m²)
Mur béton banchéCiment CEM II + isolant PSE+2100+21080–100 €
Mur ossature boisMontants sapin + laine de bois+110–45+65120–150 €
Mur paille-ossature boisBottes de paille + bardage bois+70–60+1095–120 €
Mur chanvre-chauxBéton de chanvre projeté 35 cm+95–30+65110–140 €

Prix moyens 2025, hors main-d’œuvre. Le surcoût biosourcé (+20 à +50 €/m²) est souvent compensé par les aides : MaPrimeRénov’, CEE, bonus RE2020.

Lecture : passer du béton au bois permet une réduction d’impact carbone de 70 %, tout en améliorant le déphasage thermique de 4 à 10 heures.

Impact global d’une maison individuelle RE2020

PostePart du total carboneIc moyen (kgCO₂/m²)Leviers principaux (exemples chiffrés)
Structure & fondations40 %280Béton CEM III (–40 % vs CEM I) / Ossature bois (–60 %)
Isolation & enveloppe25 %180Laine de bois (–50 kgCO₂/m²) / Paille (–80 kgCO₂/m²)
Équipements techniques20 %130PAC vs gaz (–30 kgCO₂/m²) / VMC double flux
Finitions & second œuvre10 %70Peintures A+, parquet local (–15 kgCO₂/m²)
Transport & chantier5 %40Circuits ≤ 100 km (–20 kgCO₂/m²)

Ic total moyen RE2025 : 700–750 kgCO₂/m²
Ic visé RE2031 : ≈ 550 kgCO₂/m²

Focus : le béton bas carbone

Le béton bas carbone (CEM III ou CEM VI) contient jusqu’à 60 % de laitier de haut-fourneau, réduisant les émissions de 40 à 60 % par rapport à un ciment CEM I classique.

Son Ic moyen passe ainsi de 290 à 160 kgCO₂/m³.

Astuce pro : un plancher en CEM III local réduit l’empreinte de –25 kgCO₂/m² sans perte de résistance mécanique.

Type de cimentCompositionIc moyen (kgCO₂/m³)Gain vs CEM IDisponibilité
CEM I (classique)95 % clinker290Universelle
CEM II (composé)65–94 % clinker220–24 %Très répandue
CEM III (laitier)36–65 % laitier160–45 %Régionale
CEM V (composé)Clinker + laitier + cendres140–52 %Limitée
Géopolymère0 % clinker, alcali-activé80–72 %Expérimentale

Lecture : passer d’un CEM I à un CEM III réduit l’empreinte carbone d’une dalle de 45 %, sans perte de performance mécanique.

Focus : le stockage carbone des matériaux biosourcés

Les matériaux biosourcés (bois, chanvre, paille, liège, lin) stockent du carbone biogénique capté lors de la croissance des végétaux.

Ce carbone reste piégé tant que le matériau n’est pas brûlé ou dégradé.

MatériauStockage moyen (kgCO₂/m³)Équivalent arbres plantés
Bois massif–700 à –9001 m³ = 1 arbre mature
Laine de bois–350 à –4500,5 arbre
Béton de chanvre–150 à –2500,25 arbre
Paille–180 à –2200,3 arbre

Une maison à ossature bois de 120 m² stocke environ 25 tonnes de CO₂, soit 15 années d’émissions d’un Français moyen.

Enjeux et trajectoire 2025–2031

ÉtapeSeuil Ic construction visé (logement individuel)Objectif
2025800 kgCO₂/m²Stabilisation initiale
2028680 kgCO₂/m²–15 %
2031550 kgCO₂/m²–30 %

Cette trajectoire impose une mutation profonde du secteur :

  • industrialisation des filières biosourcées locales,
  • développement des bases INIES enrichies,
  • montée en puissance des bétons géopolymères et composites bois-minéraux,
  • essor du réemploi et des chantiers bas carbone.

Synthèse

La performance environnementale transforme le bâtiment en acteur de la neutralité climatique.

Chaque choix de matériau, d’équipement ou de procédé devient un levier de réduction d’émissions.

Grâce à l’ACV dynamique, la RE2020 valorise les solutions locales, naturelles et renouvelables, et introduit la culture du carbone compté dans la construction.

Le troisième pilier, le confort d’été, vient compléter cette logique, en garantissant des bâtiments vivables, résilients et économes face aux vagues de chaleur.

Car à quoi bon construire sobre et bas carbone, si le bâtiment devient invivable dès 30°C extérieur ?

La RE2020 impose désormais de simuler le confort estival sur une année caniculaire type, via l’indicateur DH (Degré-Heure d’inconfort).

Une révolution pour un secteur longtemps focalisé sur l’hiver.

Schéma pédagogique d’une maison en été présentant les stratégies passives : inertie thermique (plancher béton), ventilation nocturne (flèches d’air frais bleues), protections solaires (auvent/brise-soleil bloquant les rayons), toiture végétalisée.
Maison en été : stratégies passives RE2020 (inertie, ventilation nocturne, protections solaires, toiture végétalisée)

Confort d’été — Garantir la résilience climatique

Troisième pilier de la RE2020, le confort d’été traduit une révolution silencieuse : le bâtiment français ne se conçoit plus seulement pour résister au froid, mais pour rester vivable pendant les canicules.

Avec le réchauffement climatique, le nombre de jours > 35 °C a doublé en vingt ans, et pourrait tripler d’ici 2050 (Météo-France).

La canicule de 2003 a causé 15 000 décès en France, dont 70 % liés à des logements mal conçus (Santé Publique France).

La RE2020 impose désormais de prévenir la surchauffe sans climatisation, en s’appuyant sur la conception bioclimatique et l’inertie thermique.

Le nouvel indicateur DH (Degré-Heure d’inconfort)

Le DH mesure le cumul horaire pendant lequel la température intérieure (Ti) dépasse le seuil de confort de 26 °C.

Il évalue à la fois la durée et l’intensité des périodes de chaleur intérieure.

Formule simplifiée :

DH = Σ (Ti – 26 °C)
(somme des écarts horaires sur l’année météo de référence 2020)

Niveau de confortValeur DHInterprétationExemple régional
Confort assuré≤ 350 °C·hTrès bonne conception bioclimatiqueBretagne, Normandie
Confort réglementaire RE2020≤ 1 250 °C·hConforme à la RE2020Pays de Loire, Centre-Val de Loire
Disconfort modéré1 250–2 000 °C·hRisque ponctuel en caniculeÎle-de-France, Bourgogne
Disconfort critique> 2 000 °C·hInacceptable (simulation à corriger)PACA, Occitanie (sans protections)

Ordres de grandeur selon zones climatiques H1/H2/H3, hors effet d’îlot de chaleur urbain.

Les leviers passifs du confort d’été

La maîtrise du DH passe avant tout par la conception passive, qui agit sur la forme, les matériaux et la ventilation du bâtiment.

Ces leviers, intégrés dès la conception, offrent un gain thermique significatif à coût maîtrisé.

LevierPrincipeGain moyen (°C·h)Exemple concretCoût indicatif
Protections solairesLimiter les apports directs du soleil–400 à –600Casquette 80 cm façade sud80–150 €/m linéaire
Vitrages performantsRéduire le facteur solaire (g ≤ 0,4)–200 à –300Vitrage sélectif triple+40 à +60 €/m²
Ventilation naturelleÉvacuer la chaleur accumulée–300 à –500Fenêtres opposées + tirage thermique nocturneInclus conception
Inertie thermiqueRetarder les pics de température–200 à –400Plancher béton 200 kg/m²Inclus structure
VégétalisationAbaisser la température d’air extérieur–100 à –250Arbres feuillus + toiture végétale150–300 €/m² toiture

Prix indicatifs 2025. La plupart des solutions passives sont intégrées dès la conception, sans surcoût notable par rapport à une construction standard.

Lecture : une combinaison simple, brise-soleil, vitrages sélectifs et inertie, permet de réduire le DH de 40 à 60 % sans recourir à la climatisation.

Focus : le rôle du déphasage thermique

Le déphasage est le temps nécessaire à une paroi pour transmettre la chaleur extérieure vers l’intérieur.

Plus il est long, plus le bâtiment reste frais la journée et confortable la nuit.

Matériau isolantDensité (kg/m³)Capacité thermique (J/kg·K)Déphasage moyen (h)Gain sur Ti max
Laine minérale30–508003–4 h
Ouate de cellulose55–652 0008–10 h–1,5 °C
Laine de bois rigide110–1802 10010–12 h–2 °C
Béton de chanvre250–3501 70012–14 h–2,5 °C
Terre crue / brique pleine1 600–1 8001 00014–16 h–3 °C

Comment lire le déphasage ?

Exemple : une toiture exposée à 50 °C à 14h.

  • Laine minérale (4h) → pic intérieur à 18h → inconfort en soirée.
  • Laine de bois (12h) → pic à 2h du matin → dissipation nocturne naturelle.
    Conclusion : plus le déphasage est long, plus la température intérieure reste stable.

Exemple concret : maison RE2020 en zone H2 (Nantes)

Solution constructiveT° max intérieureDH total (°C·h)Conso climatisationStatut
RT2012 standard (laine minérale, faible inertie)30,5 °C1 980310 kWh/anNon conforme
RE2020 standard (laine de bois + brise-soleil)28,7 °C1 12080 kWh/anConforme
RE2020 optimisée (inertie béton + végétalisation + ventilation nocturne)27,3 °C6200 kWh/anTrès performant

Analyse économique :

CritèreRT2012RE2020 standardRE2020 optimisée
Surcoût construction+3 000 €+6 500 €
Économie annuelle+180 €/an+250 €/an
ROI estimé17 ans26 ans
Valorisation immobilière (DPE A+)+5 à +10 %+10 à +15 %

Calculs pour maison 120 m². Les économies combinent gain de confort et réduction des consommations électriques.

Focus : ventilation nocturne et rafraîchissement passif

La ventilation nocturne exploite le différentiel jour/nuit pour refroidir les parois.

Un débit de 3 à 5 volumes d’air par heure permet de réduire la température intérieure de 2 à 3 °C.

Bonnes pratiques :

  • Ouvertures opposées pour effet de tirage.
  • Surventilation pilotée par capteurs de température.
  • Couplage possible avec un puits climatique (puits canadien) : –5 à –7 °C sur l’air entrant.

Focus : végétalisation et rafraîchissement urbain

Les surfaces végétales absorbent le rayonnement et favorisent l’évapotranspiration. Une toiture végétalisée de 10 cm abaisse la température de surface de 60 °C à 30 °C en été.

Les arbres feuillus orientés sud-ouest réduisent jusqu’à 25 % des apports solaires directs.

Atouts clés :

  • L’ombrage végétal s’adapte naturellement aux saisons.
  • L’association végétal + inertie offre la meilleure performance en climat océanique ou continental.

Synthèse

Le confort d’été est devenu un enjeu de santé publique et de résilience climatique. La RE2020 redéfinit la conception du logement français : un habitat vivable sans climatisation, adapté aux vagues de chaleur répétées.

À retenir :

  • DH ≤ 1 250 °C·h = confort réglementaire
  • Inertie + orientation + végétalisation = –50 % surchauffe
  • Solutions passives = confort durable, coût marginal

En combinant les trois piliers, sobriété énergétique, décarbonation et résilience climatique, la France se dote d’un modèle d’équilibre entre performance technique, sobriété écologique et qualité de vie.

Ces trois dimensions se traduisent désormais dans des indicateurs mesurables et progressifs du permis de construire à la livraison.

Nous allons maintenant découvrir comment ces seuils et indicateurs structurent concrètement la RE2020 et son évolution vers 2031.

Maison passive RE2020 au design cubique minimaliste : enduit blanc mat haute performance, grandes baies vitrées coulissantes à galandage orientées plein Sud, volets roulants extérieurs isolants, toiture plate avec acrotère, végétation grimpante sur treille métallique à l’Ouest pour ombrage naturel, terrasse en ipé surélevée et piscine naturelle écologique avec zone plantée.
Maison passive RE2020 cubique : enduit blanc, baies à galandage Sud, volets isolants, toiture-terrasse & piscine naturelle

Les indicateurs de performance RE2020

De la théorie à la pratique : mesurer la performance

La RE2020 s’appuie sur des indicateurs chiffrés qui objectivent la performance d’un bâtiment : sobriété énergétique, décarbonation et confort d’été.

Calculés par la méthode Th-BCE 2020, ils sont vérifiés au permis de construire et en fin de travaux.

Les indicateurs : Bbio, Cep / Cep,nr, Ic énergie / Ic construction, DH. Ici, on synthétise leur rôle et on montre comment les calculer et les optimiser sans répéter les sections techniques précédentes.

Bbio (Besoin bioclimatique) : L’indicateur de conception

Définition. Le Bbio mesure la qualité bioclimatique du bâti, indépendamment des systèmes. Il agrège besoins de chauffage, refroidissement et éclairage.

Formule simplifiée et exploitable
Bbio = 2 × (Bch/Bch_max) + 2 × (Bfr/Bfr_max) + 5 × (Bécl/Bécl_max)
Plus le Bbio est bas, meilleure est la conception passive.

Modulations réglementaires utiles
Bbio_max = Bbio_ref × Mbgeo × Mbsurf × Mbalt × Mctype
Altitude : +10 % par 400 m. Petites surfaces (< 70 m²) : +5 %. Catégorie CE2 : +8 %.

Impact des paramètres sur le Bbio

Paramètre cléActionGain typique
CompacitéRapport S/V ≤ 1,2–8 à –12 points
Orientation18–22 % de SHAB vitrée au Sud–10 à –15 points
IsolationMurs R ≥ 4,8 ; Toiture R ≥ 7,0–8 à –10 points
ÉtanchéitéQ4Pa-surf ≤ 0,6 m³/h·m²–3 à –5 points
InertieMurs ≥ 150 kg/m²–2 à –4 points

Exemple pas à pas — Maison 120 m² (zone H2b)

Point de départ RT2012 : Bbio 60.
Optimisations ciblées : compacité 1,4 → 1,1 (–8), vitrages Sud 15 % → 20 % (–12), murs R 3,7 → 4,8 (–5).
Résultat : Bbio 35 → conforme RE2020 optimisée.
→ Pour les leviers détaillés, voir la section « Sobriété énergétique ».

Cep et Cep,nr (Consommation d’énergie primaire) : Mesurer l’usage

Différence. Cep = énergie primaire totale. Cep,nr = énergie primaire non renouvelable utilisée pour la conformité.
Relation directe : Cep,nr = Σ (Conso_usage × facteur_EP_nr).

Cinq usages réglementaires
Chauffage, Eau chaude sanitaire, Refroidissement, Éclairage, Auxiliaires.

Facteurs et émissions de référence

ÉnergieFacteur EP (nr)Ordre de grandeur émissions
Électricité (mix 2025)2,1~60 gCO₂/kWh
Gaz naturel1,0~227 gCO₂/kWh
Bois énergie0,6~30 gCO₂/kWh
Solaire thermique / PV0,00

Seuils guides 2025 (indicatifs)
Maison individuelle : Cep,nr ≤ 85 kWh/m².an. Collectif : ≤ 75.

Exemple de calcul détaillé : Maison 120 m², PAC air/eau (zone H2)

  1. Consommations finales estimées
    Chauffage : 18,3 kWh/m².an ; ECS après solaire 50 % : 5 kWh/m².an ; Éclairage+aux : 2,5 kWh/m².an.
  2. Conversion en énergie primaire non renouvelable
    Chauffage : 18,3 × 2,1 = 38,4 ; ECS : 5 × 2,1 = 10,5 ; Écl.+aux. : 2,5 × 2,1 = 5,3.
    Cep,nr total = 54,2 kWh/m².an → conforme.

Comparatif multi-énergies : Même maison

SystèmeCep (kWh/m².an)Cep,nrÉmissionsStatut
Chaudière gaz condensation10010023 kgCO₂/m².anNon conforme
PAC air/eau COP 4,075655,5 kgCO₂/m².anConforme
PAC + ECS solaire 60 %68554,0 kgCO₂/m².anTrès performant
Poêle granulés + solaire62482,5 kgCO₂/m².anExcellent

Point de vigilance
Une PAC mal dimensionnée peut dégrader fortement le Cep,nr (facteur EP élec). Caler les puissances et la loi d’eau.

Ic énergie et Ic construction (carbone) : Traduire l’ACV en chiffres

Rappel ciblé
Ic énergie : CO₂ de la production et de la conso d’énergie sur 50 ans.
Ic construction : CO₂ des matériaux, transport, chantier, fin de vie.
→ Méthode complète, comparatifs et leviers : voir « Performance environnementale et carbone ».

Trajectoire réglementaire des seuils

AnnéeIc énergie maxIc construction max (MI)Objectif
2022180 kgCO₂/m²800 kgCO₂/m²Référence
2025160720–10 %
2028140650–20 %
2031120550–30 %

Modulations utiles
Réseau de chaleur performant : +10 %. Altitude > 800 m : +5 %. Catégorie CE2 : +8 %.

Astuce pro
Prioriser là où ça pèse : structure/fondations (~40 %), enveloppe (~25 %), équipements (~20 %). Passer à CEM III, ossature bois, PAC fait souvent –30 % d’Ic construction.

DH (Degré-Heure d’inconfort) : Mesurer la résilience estivale

Définition rapide
DH = Σ (Ti – 26 °C) sur l’année météo de référence.
→ Leviers détaillés, déphasage et ROI : voir « Confort d’été ».

Analyse de sensibilité : Effet des paramètres sur le DH

ParamètreDH initialDH optimiséGainIndication de coût
Casquette 80 cm au Sud1 8501 250–32 %80–150 €/m lin.
Isolant minéral → laine de bois1 4801 050–29 %+20–60 €/m²
Faible → forte inertie (plancher béton)1 6201 180–27 %Inclus structure
Sans → végétalisation (toit + arbres)1 3901 100–21 %150–300 €/m² toit
Ventilation simple → surventilation nocturne1 290920–29 %~800 € régulation

Lecture
Les protections solaires et le déphasage des isolants biosourcés sont les leviers les plus efficaces et économiques.

Synthèse : Six indicateurs pour un bâtiment performant

DomaineIndicateurObjetSeuil guide 2025Trajectoire 2031
SobriétéBbioBesoins passifs≤ 45 pts (MI H1)≤ 30 pts
SobriétéCep,nrConso EP non renouv.≤ 85 kWh/m².an≤ 55
DécarbonationIc énergieCO₂ de l’énergie≤ 160 kgCO₂/m²≤ 120
DécarbonationIc constructionCO₂ des matériaux≤ 720 kgCO₂/m²≤ 550
ConfortDHConfort estival≤ 1 250 °C·h≤ 1 150

La performance RE2020 ne se résume pas à un seul chiffre : elle s’obtient par équilibre entrBbio, Cep,nr, Ic et DH.

Ces indicateurs guident la conception, orientent les choix de matériaux et sécurisent le confort.

Prochaine étape : comment ces calculs sont produits et vérifiés dans les outils pros (Th-BCE 2020, données INIES, attestations).

Nous ouvrons maintenant la méthodologie et les outils qui transforment les intentions en conformité mesurée.

Méthodologie ACV : Maîtriser l’empreinte carbone

L’ACV RE2020 : une méthode normée et exigeante

La RE2020 a introduit une révolution méthodologique : l’Analyse du Cycle de Vie (ACV) devient obligatoire pour tous les bâtiments neufs.

Définie par les normes NF EN 15804+A2 et NF EN 15978, elle structure le calcul de l’empreinte carbone sur 50 ans, en évaluant chaque étape du cycle de vie des matériaux à la déconstruction.

Objectif : passer d’une logique de performance énergétique (RT2012) à une logique de performance environnementale globale, intégrant production, chantier, usage et fin de vie.

Les principes de l’ACV et la répartition des impacts ont été présentés dans la section Performance environnementale et carbone.

Cette partie approfondit la méthode de calcul, les outils agréés et les bonnes pratiques pour garantir la conformité.

L’ACV dynamique : la spécificité française de la RE2020

Contrairement à une ACV classique (dite statique), la RE2020 applique une ACV dynamique : les émissions de CO₂ sont pondérées dans le temps, selon le moment où elles interviennent dans le cycle de vie.

Principe : une tonne de CO₂ émise aujourd’hui a plus d’impact qu’une tonne émise dans 30 ans.

Ce choix méthodologique traduit la notion d’urgence climatique et valorise les bâtiments bas carbone dès la phase de construction.

Formule simplifiée :
Ic construction = Σ [(Quantité × Impact_FDES × Facteur_pondération_t) / Surface_SRT]

Où :

  • Quantité = masse ou volume du matériau (kg ou m³)
  • Impact_FDES = émissions (kgCO₂eq/unité) issues des modules A1–D
  • Facteur_pondération_t = coefficient temporel illustratif (1,0 pour A1–A5, 0,85 pour B, 0,70 pour C)
  • Surface_SRT = surface de référence thermique

Les émissions immédiates (A1–A3) pèsent davantage que celles des phases ultérieures (B, C).

Le module D (réemploi et recyclage) peut générer un crédit carbone lorsqu’un produit substitue un matériau neuf équivalent.

Exemple pratique : pondération temporelle

Émission de 100 kgCO₂ selon la phase du cycle de vie :

PhaseDescriptionCoefficientPoids dans le calcul
A1–A3Production immédiate1,0100 kgCO₂
BEntretien (année 25)0,8585 kgCO₂
CFin de vie (année 50)0,7070 kgCO₂

Conséquence : Optimiser les matériaux de construction (A1–A3) est 30 % plus efficace que de réduire les émissions en fin de vie.

C’est sur la phase de production que se joue l’essentiel de la performance carbone.

Cas pratique : ACV d’une maison RE2020 conforme

Projet étudié : Maison individuelle 120 m² SRT, zone H2, ossature bois, isolants biosourcés, fondations béton bas carbone.

PosteQuantitéImpact FDES unitaire (kgCO₂eq/unité)Facteur pondérationIc partiel total (kgCO₂)Ic ramené à la SRT (kgCO₂/m² SRT)
Fondations béton CEM III18 m³1601,02 88024
Ossature bois12 m³–450 (stockage biogénique)1,0–5 400–45
Isolation fibre bois (14 cm)180 m²251,04 50038
Menuiseries bois18 m²801,01 44012
Couverture tuiles terre cuite120 m²301,03 60030
Équipements techniques (PAC + VMC)Forfait 130 kgCO₂/m²1,015 600130
Transport & chantier (A4–A5)Forfait 40 kgCO₂/m²1,04 80040
Entretien 50 ans (B)Forfait 140 kgCO₂/m²0,8514 280119
Fin de vie (C)Forfait 56 kgCO₂/m²0,704 70439
Réemploi & recyclage (D)Forfait –80 kgCO₂/m²1,0–9 600–80

Ic construction total = 56 184 kgCO₂ / 120 m² = 468 kgCO₂/m² SRT
✅ Conforme au seuil 2025 (≤ 720 kgCO₂/m²) — Excellent score : –35 % vs seuil.

Analyse de sensibilité : impact des choix constructifs

VarianteIc construction (kgCO₂/m²)Écart vs référenceStatut RE2025
Ossature bois + isolants biosourcés (référence)468✅ Excellent (–35 %)
Murs béton CEM III620+152 (+32 %)✅ Conforme
Murs béton CEM I720+252 (+54 %)⚠️ Conforme limite
Béton CEM I + isolation minérale850+382 (+82 %)❌ Non conforme

Lecture : L’ossature bois offre une marge de sécurité de 252 kgCO₂/m² par rapport au seuil 2025, et permet d’anticiper les futures exigences RE2028 (650) et RE2031 (550 kgCO₂/m²).

Les outils de calcul ACV RE2020

LogicielÉditeurPoints fortsPublic cibleTarif indicatif
ÉlodieCSTBRéférence institutionnelle, base INIES intégréeBureaux d’études, grands comptes~2 000 €/an
Pléiades ACVIzuba ÉnergiesCouplage thermique + ACV, interface graphiqueArchitectes, BE thermiques~1 500 €/an
One Click LCABionovaCloud collaboratif, interopérable BIM (IFC)Tous profils~1 200 €/an

Fonctionnalités communes :

  • Import géométrie (IFC, gbXML ou saisie manuelle)
  • Bibliothèque FDES/PEP synchronisée avec INIES
  • Calcul automatique des modules A1–D
  • Export RSEE (Récapitulatif Standardisé d’Étude Environnementale)

Deux jalons essentiels :

  • RSEE APD : vérifie la conformité avant DCE
  • RSEE final : attestation RE2020 officielle

Les données environnementales : FDES, PEP et DED

FDES – Fiche de Déclaration Environnementale et Sanitaire
Décrit les impacts environnementaux d’un produit sur tout son cycle de vie.
Trois types :

  • Individuelle (produit spécifique)
  • Collective (moyenne sectorielle)
  • Configurée (paramétrable par variantes)

PEP – Profil Environnemental Produit
Équivalent pour les équipements techniques (PAC, VMC, ECS).
Base : PEP Ecopassport — +600 références en 2025.

DED – Données Environnementales par Défaut
Appliquées si aucun produit n’a de FDES/PEP vérifiée.
Impact ×1,5 à ×3 pour inciter les fabricants à publier leurs données.

ProduitImpact FDES (kgCO₂/m²)Impact DED (kgCO₂/m²)Surcoût carbone
Isolation fibre bois 14 cm2565+160 %
Menuiserie bois80180+125 %

Impact global : une maison avec 30 % de DED peut ajouter +150 à +200 kgCO₂/m² à son Ic construction.

Qualité des données

  • Taux de couverture FDES/PEP ≥ 80 % des quantités ou du coût global
  • Proscrire le mix FDES spécifique + DED sur un même lot
  • Documenter les hypothèses non couvertes dans le RSEE

Les pièges fréquents et comment les éviter

  1. Oublier les équipements techniques → jusqu’à 20 % de l’impact.
    → Intégrer les PEP dès la conception.
  2. Négliger le transport (A4) → +40 kgCO₂/m² possible.
    → Favoriser les circuits courts (< 100 km).
  3. Utiliser des DED → +150 à +200 kgCO₂/m².
    → Exiger les FDES vérifiées.
  4. Sous-estimer la phase B (entretien/remplacement).
    → Choisir des équipements durables (DVR ≥ 20 ans).
  5. Ignorer le module D (réemploi).
    → Prévoir une déconstruction sélective (assemblages démontables).

Checklist anti-pièges ACV

Question cléOui / Non
PEP intégrés dès la phase esquisse ?
Circuits courts < 100 km privilégiés ?
Taux de couverture FDES/PEP ≥ 80 % vérifié ?
Équipements DVR ≥ 20 ans sélectionnés ?
Déconstruction sélective prévue (module D valorisé) ?

Résultats :

  • 5/5 → risque de dépassement < 5 %
  • 3/5 → risque ~15 %
  • <3/5 → audit ACV recommandé

En synthèse — L’ACV RE2020 en 5 étapes

  1. Quantifier les matériaux et équipements.
  2. Sourcer les FDES/PEP vérifiées.
  3. Calculer avec un logiciel agréé.
  4. Optimiser les variantes (CEM I → CEM III, minéral → biosourcé).
  5. Vérifier via le RSEE et l’attestation RE2020.

La méthodologie ACV RE2020 transforme la conception architecturale : elle impose de penser carbone dès l’esquisse, de privilégier les matériaux à faible impact et de documenter chaque phase du cycle de vie.

En maîtrisant les outils (Élodie, Pléiades, One Click LCA) et les leviers de décarbonation, il devient possible d’abaisser l’empreinte d’un projet de 800 à 500 kgCO₂/m² SRT, anticipant les seuils RE2028 et RE2031.

Prochaine étape : comprendre comment ces calculs ACV sont validés et attestés, et quelles démarches garantissent la conformité réglementaire du projet.

Les outils et attestations RE2020

La Réglementation Environnementale 2020 (RE2020) repose sur une architecture technique et administrative rigoureuse.

Sa mise en œuvre s’appuie sur des logiciels agréés, des documents réglementaires normalisés et un système d’attestations garantissant la conformité de chaque bâtiment.

Cette section présente les principaux outils utilisés par les bureaux d’études thermiques, le rôle des attestations et les contrôles associés.

Les logiciels Th-BCE 2020 : le cœur du calcul réglementaire

Le calcul de conformité à la RE2020 repose sur la méthode Th-BCE 2020, développée sous l’égide du CSTB.

Elle est implémentée dans plusieurs logiciels agréés capables d’intégrer le calcul énergétique, l’ACV dynamique et la génération automatique du RSEE.

LogicielÉditeurSpécificitésPublic cibleTarif indicatif
PléiadesIzuba ÉnergiesCalcul Th-BCE + ACV dynamique, interface BIMBureaux d’études, architectes, thermiciens~1 500 €/an
Climawin RE2020BBS SlamaMoteur rapide, optimisé pour logements collectifs et maisons individuelles, génération automatique du RSEEConstructeurs, promoteurs, BE~1 200 €/an
Perrenoud RE2020Perrenoud IngénierieInterface simplifiée, adaptée aux petites structures et artisansPetites agences, artisans~800 €/an
Archiwizard / Cover / CYPEDivers éditeursOutils de modélisation 3D et vérification bioclimatiqueArchitectes, maîtres d’œuvre~600–1 000 €/an

Tarifs 2025, licences annuelles hors formation. Forfaits multi-utilisateurs disponibles.

Ces logiciels utilisent les mêmes bases de données officielles :

  • INIES pour les FDES et PEP,
  • RT Data pour les caractéristiques thermiques,
  • CLIM 2000 pour les zones climatiques.

Ils génèrent le Récapitulatif Standardisé d’Étude Environnementale (RSEE), document central de la conformité RE2020.

Le RSEE : pivot du suivi réglementaire

Le RSEE est le document officiel qui résume l’ensemble des résultats de calcul issus du moteur Th-BCE 2020. Il constitue la pièce maîtresse du dossier RE2020.

Contenu principal :

  • Indicateurs Bbio, Cep, Cep,nr, Ic énergie, Ic construction, DH
  • Données de calcul et hypothèses (matériaux, systèmes, apports solaires)
  • Détails ACV (modules A1 à D)
  • Données environnementales (FDES, PEP, DED)
  • Taux de couverture FDES/PEP

Exemple de RSEE (extrait simulé)

RSEE RE2020 – Maison Individuelle  
Projet : Villa Bois H2 – 120 m² SRT  

Bbio = 38 pts (max 42) ✅  
Cep,nr = 54 kWh/m².an (max 85) ✅  
Ic énergie = 142 kgCO₂/m² (max 160) ✅  
Ic construction = 468 kgCO₂/m² (max 720) ✅  
DH = 620 °C·h (max 1 250) ✅  

Conformité RE2020 : VALIDÉE  
FDES/PEP couverture : 87 %

Ce document est généré automatiquement par les logiciels agréés et doit être archivé pendant dix ans. Il est requis aux deux étapes réglementaires : dépôt du permis de construire et achèvement des travaux.

Les attestations RE2020 : deux étapes obligatoires

Deux attestations officielles encadrent la conformité réglementaire. Elles sont établies sur la base du RSEE et validées par un professionnel agréé.

ÉtapeAttestationObjectifDocuments requisÉmetteur autorisé
Permis de construireAttestation de prise en compte de la RE2020Vérifie que la conception respecte les principes de la RE2020Étude thermique prévisionnelle + RSEE initialBureau d’études ou architecte agréé
Fin de travauxAttestation de conformité RE2020Confirme la conformité du bâtiment livréRSEE final + test d’étanchéité + relevés chantierBET ou diagnostiqueur certifié

Le test d’infiltrométrie (Q4Pa-surf ≤ 0,6 m³/h·m²) et les fiches FDES/PEP des produits installés doivent être joints à l’attestation finale.

Illustration technique d’une maison en transparence pendant un test d’infiltrométrie / porte soufflante : unitée de test rouge à l’entrée et flèches rouges montrant les fuites d’air au niveau des menuiseries, seuils et jonctions.
Test d’infiltrométrie (porte soufflante) — maison en transparence, fuites d’air visualisées

Le rôle du bureau d’études thermique

Le bureau d’études thermique (BET) est le pivot technique de la conformité RE2020. Il assure :

  • Le calcul des indicateurs réglementaires (Bbio, Cep,nr, Ic énergie, Ic construction, DH)
  • L’établissement du RSEE initial et final
  • L’assistance à la conception bioclimatique et au choix des matériaux
  • La coordination avec l’architecte et les entreprises
  • Le contrôle des écarts entre étude et exécution réelle

Les bureaux d’études doivent maîtriser la méthode Th-BCE 2020, l’ACV dynamique, et les formats BIM (IFC).

Ils sont responsables de la qualité des données transmises dans le RSEE, et leur signature engage leur responsabilité décennale.

Contrôles et sanctions : une conformité encadrée

La conformité à la RE2020 est contrôlée par la DHUP et les DREAL régionales, via des audits administratifs et techniques.

Types de contrôles :

  1. Sur pièces : vérification du RSEE, attestations, fiches FDES/PEP.
  2. Sur site : inspection des équipements, isolation, systèmes énergétiques.
  3. Audit ACV : vérification des données environnementales et de leur traçabilité.

Les non-conformités les plus fréquentes :

  • Absence de RSEE final,
  • Test d’étanchéité manquant,
  • Utilisation de DED pénalisantes non justifiées,
  • Valeurs Bbio/Cep hors seuils.

Sanctions possibles :

  • Refus de conformité par la mairie,
  • Amende jusqu’à 45 000 €,
  • Engagement de la responsabilité décennale du maître d’ouvrage et du BET,
  • Suspension d’agrément en cas de manquements répétés.

Checklist conformité RE2020

Avant permis de construire
☐ Étude thermique et RSEE initial validés
☐ Attestation signée par BET ou architecte agréé
☐ 80 % des produits avec FDES/PEP vérifiées

Avant achèvement des travaux
☐ Test infiltrométrie réalisé (Q4Pa-surf ≤ 0,6)
☐ RSEE final mis à jour selon exécution
☐ Fiches techniques produits archivées (PDF + photos)
☐ Attestation finale signée et transmise

Conservation (10 ans)
☐ RSEE initial et final (PDF + XML)
☐ Fiches FDES/PEP utilisées
☐ Preuves chantier (photos, étiquettes)

Si 100 % des cases cochées : risque de non-conformité < 2 %.

Interopérabilité BIM : vers la traçabilité environnementale

Le BIM (Building Information Modeling) s’impose comme la colonne vertébrale du processus RE2020.
Les logiciels Th-BCE 2020 compatibles IFC permettent désormais :

  • l’import automatique des surfaces et matériaux,
  • la génération directe du RSEE,
  • et la synchronisation des FDES/PEP avec la maquette numérique.

💡 Exemple pratique : workflow BIM → RSEE automatisé

Projet : Maison ossature bois modélisée sur Revit BIM

ÉtapeProcessus traditionnel (sans BIM)Processus BIM optimisé
1Plans 2D manuelsMaquette 3D Revit/ArchiCAD
2Saisie des surfaces et volumes à la main (8–12 h)Import automatique IFC (30 min)
3Recherche FDES manuelle (4–6 h)Attribution automatique via base INIES (1 h)
4Calcul Th-BCE et RSEE (6–8 h)Calcul automatisé + génération RSEE (2 h)
Total18–26 h, erreurs possibles3–4 h, fiabilité accrue (–95 % erreurs)

Gain mesuré : –80 % de temps et –95 % d’erreurs dans la production du dossier réglementaire.

Le BIM devient ainsi l’outil-clé de la traçabilité environnementale et de la collaboration interprofessionnelle dans le cadre de la RE2020 et des futures RE2028–2031.

Conclusion

Les outils numériques, le RSEE et les attestations RE2020 assurent une application harmonisée et contrôlable de la réglementation.

En s’appuyant sur un bureau d’études compétent, des logiciels agréés et une intégration BIM fluide, les maîtres d’ouvrage garantissent la performance, la transparence et la conformité de leur projet.

L’évolution vers RE2028 introduira la déclaration numérique intégrée et le suivi en temps réel des indicateurs via le BIM, annonçant une ère de construction entièrement traçable et bas carbone par conception.

Infographie présentant les aides rénovation cumulables : MaPrimeRénov’ (3–8 k€), Éco-PTZ (20–30 k€), aides régionales (2–5 k€) et CEE. Exemple chiffré pour maison 120 m² (valeurs indicatives)
Aides cumulables rénovation énergétique 2025 : MaPrimeRénov’, Éco-PTZ, aides régionales, CEE

Enjeux économiques et aides financières 2025

La Réglementation Environnementale 2020 (RE2020) ne se limite pas à une avancée technique. Elle redéfinit aussi l’économie du bâtiment.

En 2025, les coûts initiaux plus élevés sont largement compensés par des économies d’énergie mesurables, des aides publiques substantielles et une valorisation immobilière durable.

Surcoûts de construction : un investissement initial maîtrisé

L’application de la RE2020 génère un surcoût moyen de 5 à 8 % par rapport à une construction RT2012. Ce différentiel s’explique par la qualité renforcée de l’enveloppe, les matériaux bas carbone et les équipements performants.

Poste de constructionRT2012 (€/m²)RE2020 (€/m²)ÉvolutionCommentaire
Enveloppe thermique (isolation, menuiseries)190220+16 %Isolation renforcée (R toiture ≥ 7, murs ≥ 4,5), triple vitrage
Systèmes énergétiques (PAC, VMC, solaire)80115+44 %PAC air/eau + ECS solaire ou thermodynamique
Matériaux bas carbone (béton CEM III, bois, biosourcés)7595+27 %Bétons décarbonés, isolants biosourcés
Études et ACV (BET, logiciels, RSEE)1020+100 %ACV et attestations RE2020 obligatoires
Main d’œuvre et formation150155+3 %Compétences renforcées, temps chantier stable
Total moyen505 €/m²605 €/m²+20 % brut / +5 à +8 % net après aides

Les maisons individuelles présentent les plus fortes hausses (+7 à +8 %), les logements collectifs restent autour de +5 %.

Les bâtiments tertiaires subissent +8 à +10 % selon la complexité énergétique.

Retour sur investissement énergétique : amorti en 8 à 10 ans

Le retour sur investissement (ROI) correspond au délai nécessaire pour compenser le surcoût initial grâce aux économies d’énergie annuelles.

Exemple : maison individuelle 120 m², zone H2, PAC air/eau

IndicateurRT2012RE2020Gain
Consommation Cep,nr85 kWh/m².an54 kWh/m².an–36 %
Facture annuelle énergie1 050 €720 €–330 €/an
Surcoût initial+10 500 €
Aides cumulées moyennes6 000 €
Retour sur investissement net≈ 8,5 ans

En intégrant les aides publiques et un taux de crédit vert préférentiel, le ROI descend entre 6 et 8 ans.

Les gains s’accélèrent avec une conception bioclimatique optimisée ou la pose de panneaux photovoltaïques en autoconsommation.

Aides publiques et dispositifs financiers 2025

Les dispositifs d’aide ont été renforcés pour accélérer la transition vers le bâtiment bas carbone.

1. Aides ADEME

  • Programme Démonstrateurs Bâtiments Durables : jusqu’à 50 % du coût des études ACV.
  • Fonds Chaleur : 30 à 65 €/MWh produit pour systèmes bois, solaire, géothermie.
  • Subvention diagnostic RE2020 : 2 000 à 5 000 € pour les études complètes.

2. MaPrimeRénov’ (ANAH)

Élargie aux projets neufs RE2020 exemplaires intégrant matériaux biosourcés.

  • Montant : 3 000 à 8 000 € selon revenus et équipements.
  • Conditions : entreprise RGE, devis validé avant travaux.
  • Cumul possible avec Éco-PTZ et CEE.

3. Éco-Prêt à Taux Zéro (Éco-PTZ)

Crédit sans intérêt pour constructions et rénovations performantes.

  • Plafond : 30 000 € (jusqu’à 50 000 € pour rénovation globale).
  • Durée : 15 à 20 ans.
  • Cumulable avec MaPrimeRénov’ et aides régionales.

4. Soutiens complémentaires

OrganismeType d’aideMontant moyenCible
Banque des TerritoiresPrêt vert à taux réduit1 à 5 M€Bailleurs, promoteurs
Régions / ADEME localesSubvention construction biosourcée50 à 150 €/m²Bâtiments exemplaires
France Rénov’ / AnahAudit énergétique, accompagnementGratuitParticuliers

Guide pratique : cumuler les aides RE2020 en 5 étapes

Étape 1 – Avant signature devis (3 mois avant travaux)

  • Simuler les aides sur maprimerenov.gouv.fr
  • Vérifier l’éligibilité Éco-PTZ auprès de la banque
  • Identifier les subventions régionales

Étape 2 – Choix entreprises (2 mois avant)

  • Exiger le label RGE
  • Demander des devis détaillés (postes éligibles)
  • Vérifier assurances décennale et RC pro

Étape 3 – Dépôt dossiers aides (1 mois avant)

  • Déposer la demande MaPrimeRénov’ en ligne
  • Constituer le dossier Éco-PTZ avec la banque
  • Solliciter les aides régionales

Étape 4 – Travaux

  • Ne signer les devis qu’après validation des aides
  • Conserver factures et photos chantier
  • Faire réaliser l’attestation RE2020 finale

Étape 5 – Versement aides (après travaux)

  • Transmettre factures et attestations
  • Versement MaPrimeRénov’ : sous 2 à 4 semaines
  • Déblocage Éco-PTZ : selon calendrier bancaire

Exemple cumul concret (maison 120 m² RE2020)

  • MaPrimeRénov’ (PAC + solaire) : 6 500 €
  • Éco-PTZ : 20 000 € à taux zéro
  • Aide régionale biosourcés : 3 000 €
    Total aides : 9 500 €
    Surcoût RE2020 : 10 500 € → Reste à charge : 1 000 €
Illustration comparant deux maisons : à gauche RT2012 avec étiquette DPE C, à droite RE2020 avec étiquette DPE A  et badge “+10–15 % de valeur”. À droite, graphique montrant l’évolution de la plus-value verte 2020→2030 (tendance haussière).
Plus-value verte : maison RE2020 (DPE A) vs RT2012 (DPE C) +10 à +15 % de valeur

Valorisation immobilière et prime verte

Les logements RE2020 affichent une meilleure valeur verte sur le marché immobilier.

Selon les notaires de France, une maison DPE A se revend en moyenne 11 % plus cher qu’une DPE C.

Niveau de performanceDPEÉtiquette CO₂Plus-value moyenne 2025Exemple
RE2020 optimiséeAA+10 à +15 %Maison bois, PAC + solaire
RE2020 standardBA+5 à +8 %Construction conforme
RT2012CB+0 à +2 %Valeur stable à court terme
Pré-2012D ou EC ou D–10 à –20 %Décote progressive

📊 Évolution de la plus-value verte (2020–2030)

Lecture : la prime verte des logements RE2020 augmente progressivement, tandis que les bâtiments anciens subissent une décote accentuée par les interdictions de location (F dès 2028, E dès 2034).

Analyse économique globale et cas réel

IndicateurRT2012RE2020 standardRE2020 optimisée
Surcoût moyen construction+7 %+10 %
Consommation Cep,nr85 kWh/m².an5445
Facture énergétique annuelle1 050 €720 €590 €
Aides cumulables6 000 €9 000 €
ROI moyen9 ans7 ans
Plus-value immobilière+8 %+12 %
Bilan carbone Ic construction800 kgCO₂/m²650480

Cas réel : Maison RE2020 à Nantes (Famille Noazic, 2024)

Projet : maison ossature bois 125 m², zone H2, RE2020 optimisée.

  • Coût total : 168 000 € (1 344 €/m²)
  • Surcoût vs RT2012 : +12 000 € (+7,7 %)

Aides obtenues :

  • MaPrimeRénov’ (PAC + solaire) : 7 200 €
  • Éco-PTZ : 25 000 € (0 %, 15 ans)
  • Aide régionale biosourcés : 4 500 €
    Total aides : 11 700 € → Reste à charge net : 300 €

Résultats 18 mois après livraison :

  • Consommation réelle : 48 kWh/m².an (–11 % vs prévisionnel)
  • Facture énergétique : 610 €/an (–48 % vs voisin RT2012)
  • DPE : A (score 42)
  • Plus-value estimée : +15 000 € (notaire Nantes 2025)

“On hésitait à cause du surcoût annoncé. Finalement, avec les aides, on a payé quasiment pareil qu’une RT2012. Et notre facture de chauffage est deux fois plus basse que celle de nos voisins. On n’a jamais dépassé 26°C pendant la canicule de juillet 2024.”

Bilan 10 ans :

  • Économies cumulées énergie : 5 700 €
  • Valorisation patrimoniale : +15 000 €
    Gain net total : +20 700 € pour un surcoût initial quasi nul.

Les surcoûts RE2020, limités à 5–8 %, sont absorbés en moins de dix ans grâce aux économies d’énergie, aux aides publiques et à la prime verte immobilière.

La réglementation devient ainsi un levier économique durable, soutenu par les dispositifs de financement (MaPrimeRénov’, Éco-PTZ, ADEME, Régions) et une demande immobilière orientée vers le bas carbone.

La RE2020 n’est plus seulement une contrainte technique : c’est une opportunité d’investissement rentable, alignée sur les objectifs de neutralité carbone et sur la valorisation à long terme du patrimoine immobilier.

Longère traditionnelle réhabilitée selon la RE2020 : isolation extérieure épaisse lisible par l’épaisseur des embrasures, bardage bois vertical contemporain contrastant avec la pierre apparente conservée, extension vitrée type véranda bioclimatique, menuiseries bois-aluminium triple vitrage, poêle à granulés visible à l’intérieur, panneaux solaires thermiques discrets en toiture.
Longère rénovée RE2020 : pierre apparente & bardage bois, véranda bioclimatique, solaires thermiques

Anticiper RE2028 et RE2031

La RE2020 marque un tournant, mais elle n’est qu’une étape. Les futures réglementations RE2028 et RE2031 visent une baisse additionnelle des émissions carbone de 15 % en 2028 et 30 % en 2031, avec l’objectif ultime de neutralité climatique d’ici 2050.

Anticiper ces évolutions dès 2025, c’est garantir la pérennité technique et économique des projets tout en valorisant le patrimoine immobilier.

Trajectoire carbone : les seuils à atteindre d’ici 2031

Les prochaines étapes de la réglementation environnementale s’inscrivent dans la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC). Elles traduisent la montée en puissance de la performance carbone mesurée par les indicateurs Ic énergie et Ic construction.

AnnéeIc énergie max (kgCO₂/m²)Ic construction max (kgCO₂/m²)Réduction moyenneLeviers principaux
2022 (RE2020 actuelle)180800RéférenceSobriété, mix énergétique bas carbone
2025160720–10 %Béton CEM III, bois, PAC, solaire
2028 (RE2028)140650–18 %30–40 % biosourcés, circuits courts
2031 (RE2031)120550–31 %50 % biosourcés, géopolymères, stockage carbone

Lecture : entre 2022 et 2031, la France doit diviser par trois l’empreinte carbone moyenne du logement neuf, soit un rythme de –3 % par an.

Les efforts porteront surtout sur la phase construction (A1–A3) et sur la substitution des ciments et isolants minéraux.

Vers le bâtiment BEPOS : produire plus qu’on ne consomme

Les bâtiments conformes à la RE2031 seront à énergie positive (BEPOS) : ils produiront autant ou plus d’énergie qu’ils n’en consomment.

Les principes clés :

  • Production locale d’énergie : panneaux photovoltaïques, solaire thermique, micro-éolien.
  • Autoconsommation et stockage : batteries domestiques, pilotage intelligent.
  • Rendement global supérieur à 100 % sur le cycle annuel.
  • Crédit carbone énergétique intégré dans le calcul de l’ACV dynamique.

Exemple concret : maison BEPOS 2031 (120 m², zone H2)

Consommations :
Chauffage + ECS + ventilation + éclairage = 32 kWh/m².an (3 840 kWh/an)

Productions :

  • Panneaux photovoltaïques 6 kWc (40 m²) : 6 500 kWh/an
  • Solaire thermique 6 m² : 1 200 kWh/an
    Total production : 7 700 kWh/an

Bilan énergétique :

  • Excédent annuel : +3 860 kWh (autoconsommation 50 %, réinjection 50 %)
  • Revenu annuel réinjection : ≈ 350 € (0,10 €/kWh tarif OA)
  • Cep net : –14 kWh/m².anBEPOS confirmé

Bilan carbone sur 50 ans :

  • Ic construction : 480 kgCO₂/m² (ossature bois + isolants biosourcés)
  • Ic énergie : –120 kgCO₂/m² (crédit production EnR)
  • Ic total : 360 kgCO₂/m² (objectif 2031 : ≤ 550 → anticipé)

Cet exemple illustre qu’un bâtiment BEPOS est réalisable dès 2025 avec des technologies éprouvées : PAC haute performance, panneaux PV, isolation biosourcée et stockage domestique.

Dimensionner pour RE2028 dès 2025

Anticiper la réglementation future consiste à viser des seuils plus ambitieux que ceux exigés aujourd’hui.

Cette surcompliance volontaire permet d’éviter des surcoûts de mise à niveau tout en valorisant l’investissement initial.

IndicateurSeuil RE2020Objectif RE2028Stratégie d’anticipation
Bbio≤ 42 pts≤ 35 ptsOptimiser compacité, orientation, inertie
Cep,nr≤ 85 kWh/m².an≤ 65 kWh/m².anPAC + solaire thermique ou PV
Ic construction≤ 720 kgCO₂/m²≤ 650 kgCO₂/m²40 % biosourcés, ciment CEM III
DH≤ 1 250 °C·h≤ 1 100 °C·hIsolation déphasée, protections solaires

Encadré : ROI de la surcompliance RE2028 dès 2025

Surcoût anticipation RE2028 vs RE2020 standard :

  • Isolation renforcée (+R 0,5) : +1 500 €
  • Solaire thermique 4 m² additionnel : +2 000 €
  • 40 % biosourcés au lieu de 20 % : +2 500 €
    Total surcoût anticipation : 6 000 €

Bénéfices économiques :

  • Économies d’énergie : +120 €/an
  • Prime verte +12 % (vs +8 % RE2020) : +6 000 €
  • Mise à niveau évitée (2028) : ~8 000 €

Bilan 10 ans :

  • Économies cumulées : 1 200 €
  • Valorisation immobilière : +6 000 €
  • Coût évité : +8 000 €
    Gain net total : +15 200 € pour un surcoût de 6 000 €
    ROI anticipation : 4 ans. Gain net final : +9 200 € vs RE2020 standard.

Anticiper RE2028, c’est transformer une contrainte réglementaire en investissement rentable à court terme.

Nouvelles tendances à l’horizon 2031

Les futurs textes devraient consolider plusieurs tendances :

  • 50 % de matériaux biosourcés ou géosourcés dans les bâtiments neufs.
  • ACV dynamique intégrée au BIM (niveau 3) avec export automatique RSEE.
  • Post-Occupancy Evaluation (POE) obligatoire pour valider les performances réelles.
  • Indicateurs élargis : qualité de l’air intérieur, empreinte eau, biodiversité.

Ces évolutions concrétiseront le passage d’une logique énergétique à une logique environnementale globale du bâtiment.

Vers la neutralité carbone 2050

La trajectoire RE2028–RE2031 s’inscrit dans une vision à long terme : le bâtiment zéro carbone à l’horizon 2050.

HorizonObjectif réglementaireNiveau visé
2028Bâtiment bas carbone généraliséIc construction ≤ 650 kgCO₂/m²
2031Bâtiment à énergie quasi nulle (BEPOS)Énergie nette ≤ 0 kWh/m².an
2050Neutralité carbone sur 50 ansIc total ≤ 0 kgCO₂/m²

Timeline réglementaire vers la neutralité carbone

Timeline de l'évolution des normes de construction de 2020 à 2050 pour atteindre la neutralité carbone.

Lecture : la trajectoire 2020–2050 impose une baisse continue de l’empreinte carbone, avec un rythme moyen de –3 % par an. Un bâtiment conçu en 2025 selon les standards RE2028–2031 restera conforme jusqu’en 2035–2040 sans rénovation majeure.

Conclusion

Anticiper la RE2028 et la RE2031, c’est investir dans la durabilité.

En adoptant dès aujourd’hui les principes du BEPOS, des matériaux biosourcés et de l’ACV dynamique, les maîtres d’ouvrage sécurisent la conformité future, réduisent leur empreinte carbone et valorisent leur patrimoine.

La surcompliance 2025 devient une stratégie gagnante : elle prépare les acteurs du bâtiment à la neutralité carbone 2050, tout en assurant un retour sur investissement tangible.

Le bâtiment de demain sera producteur d’énergie, réversible et bas carbone. Une architecture prête pour l’avenir.

FAQ RE2020 — Les 10 questions les plus fréquentes en 2025

Vous vous demandez comment la RE2020 s’applique à votre projet ?

Cette FAQ répond aux 10 questions essentielles que se posent particuliers, professionnels et bureaux d’études sur la réglementation environnementale 2020 : son champ d’application, ses coûts, ses aides, ses obligations et ses indicateurs clés.

Questions Particuliers / Maîtres d’Ouvrage

Q1. La RE2020 s’applique-t-elle à ma maison individuelle en 2025 ?

Oui. Depuis le 1er janvier 2022, la RE2020 s’applique à toutes les constructions neuves :

  • Maisons individuelles et logements collectifs
  • Bureaux et établissements d’enseignement (phase 1)
  • Autres bâtiments tertiaires : hôtels, commerces, santé (phase 2 depuis juillet 2022)

Les extensions significatives ou les changements d’usage peuvent aussi être soumis à la RE2020, selon leur surface et leur nature.
Exceptions : bâtiments agricoles non chauffés, constructions provisoires (< 2 ans), monuments historiques.
👉 Voir la section Contexte et calendrier RE2020 pour le détail des dates et dérogations.


Q2. Combien coûte une maison RE2020 par rapport à la RT2012 ?

Le surcoût moyen d’une maison RE2020 est de +5 à +8 %, soit environ +10 000 à +12 000 € pour une maison de 150 000 €.

Décomposition type :

PosteSurcoût estiméDétails
Isolation renforcée+1 500 €R ≥ 4,5 murs, R ≥ 7 toiture
Systèmes (PAC, VMC double flux)+4 000 €Rendement COP ≥ 4,0
Étanchéité + étude thermique+1 500 €Test infiltrométrie + RSEE
ACV matériaux bas carbone+2 000 €Biosourcés, FDES vérifiées
Surcoût brut total+9 000 €
Aides déduites (MaPrimeRénov’, Éco-PTZ)–5 000 à –6 000 €
Surcoût net final+3 000 à +4 000 €ROI ≈ 8–10 ans

👉 Voir la section Enjeux économiques et aides financières pour le calcul détaillé du retour sur investissement.


Q3. Quelles aides sont disponibles en 2025 pour construire en RE2020 ?

En 2025, quatre dispositifs principaux soutiennent la construction performante :

  1. MaPrimeRénov’ (ANAH) : 3 000 à 8 000 € pour équipements EnR (PAC, solaire, matériaux biosourcés ≥ 30 % en neuf — dispositif 2024-2025).
  2. Éco-PTZ : prêt à taux zéro jusqu’à 30 000 à 50 000 € sur 15 à 20 ans.
  3. Aides régionales : 50 à 150 €/m² pour les isolants biosourcés selon la région.
  4. Aide ADEME : 2 000 à 5 000 € pour études carbone et projets démonstrateurs.

Cumul possible : jusqu’à 9 000 à 12 000 € d’aides sur un projet standard, sous réserve de professionnels RGE et d’un dossier déposé avant travaux.
👉 Voir la section Aides financières et ROI 2025.


Q4. Une maison RE2020 se revend-elle plus cher ?

Oui. Une maison RE2020 classée DPE A ou B bénéficie d’une plus-value de +10 à +15 % par rapport à une maison RT2012 (DPE C).

3 raisons majeures :

  • Factures divisées par deux (énergie + confort d’été)
  • Conformité anticipée à RE2028/2031 (aucune mise à niveau)
  • Accès à des taux bancaires verts (–0,3 à –0,5 %)

Exemple concret :
Maison RT2012 150 000 € (DPE C) → 150 000 €
Maison RE2020 (DPE A) → 165 000–172 000 € à la revente.
👉 Voir la section Valorisation immobilière et DPE.


Questions Professionnels (Architectes, Promoteurs, BE)

Q5. Quels sont les logiciels agréés pour le calcul RE2020 ?

3 principaux logiciels Th-BCE 2020 agréés par le CSTB :

LogicielÉditeurSpécificitésTarif indicatif
PléiadesIzuba ÉnergiesTh-BCE + ACV dynamique, BIM compatible~1 500 €/an
Climawin RE2020BBS SlamaRapide, RSEE automatique~1 200 €/an
Perrenoud RE2020Perrenoud IngénierieInterface simple, petites structures~800 €/an

Tous calculent Bbio, Cep,nr, Ic, DH, avec base INIES intégrée et export RSEE XML.
👉 Voir la section Outils et attestations RE2020.


Q6. Quelle est la différence entre FDES et PEP ?

  • FDES (Fiches de Déclaration Environnementale et Sanitaire) : concernent les produits de construction (béton, isolants, menuiseries).
  • PEP (Profils Environnementaux Produits) : concernent les équipements techniques (PAC, VMC, chaudières, ECS).

Ces deux données sont obligatoires pour calculer l’indicateur Ic construction.
⚠️ Si un produit n’a pas de FDES/PEP, le logiciel applique une DED (valeur par défaut pénalisante) multipliée par 1,5 à 3 → risque de non-conformité.
👉 Voir la section Méthodologie ACV et données environnementales.


Q7. Quelles sont les sanctions en cas de non-conformité RE2020 ?

Les sanctions peuvent aller de la suspension de la conformité à la responsabilité décennale :

  1. Refus de certificat de conformité (mairie).
  2. Amende jusqu’à 45 000 € pour fausse déclaration.
  3. Suspension d’agrément BET en cas de récidive.
  4. Blocage notarial possible à la revente si RSEE manquant.

Prévention :

  • Réaliser un test d’étanchéité intermédiaire.
  • Vérifier la cohérence du RSEE final avant réception.
  • Conserver tous les justificatifs 10 ans (RSEE, FDES, photos).
    👉 Voir la section Outils et attestations – Contrôles et sanctions.

Questions Techniques

Q8. Quelle est la différence entre Cep et Cep,nr ?

  • Cep : consommation d’énergie primaire totale (toutes sources).
  • Cep,nr : consommation d’énergie primaire non renouvelable, seul indicateur réglementaire RE2020.

Facteurs de conversion (2025) :

  • Électricité : ×2,1 (prévu 1,8 d’ici 2031)
  • Gaz : ×1,0
  • Bois : ×0,6
  • Solaire : ×0,0

Exemple concret :
Cep total = 75 kWh/m²·an
dont 15 kWh/m²·an solaire thermique (renouvelable ×0,0)
Cep,nr = 75 – 15 = 60 kWh/m²·an ✅ (conforme)

Seuil RE2020 maison individuelle : Cep,nr ≤ 85 kWh/m².an
👉 Voir la section Indicateurs de performance – Cep et Cep,nr.


Q9. C’est quoi le DH (Degré-Heure d’inconfort) ?

Le DH mesure le confort d’été : cumul des heures où la température intérieure dépasse 26 °C.

Formule : DH = Σ (Ti – 26 °C)
Seuil RE2020 : ≤ 1 250 °C·h

Leviers efficaces :

LevierGain DHCoût moyen
Casquette sud 80 cm–400 à –600 °C·h80–150 €/m
Isolation fibre bois–300 à –500 °C·h+20–60 €/m²
Surventilation nocturne–300 à –500 °C·h+800 €

👉 Voir la section Les trois piliers – Confort d’été.


Q10. Qu’est-ce que le RSEE et pourquoi est-il obligatoire ?

Le RSEE (Récapitulatif Standardisé d’Étude Environnementale) est le document officiel prouvant la conformité RE2020.

Il regroupe :

  • Les indicateurs Bbio, Cep,nr, Ic énergie, Ic construction, DH
  • Le taux de couverture FDES/PEP
  • Les attestations (permis + achèvement)
  • Les résultats d’infiltrométrie

Conservation obligatoire : 10 ans (PDF + XML).
Il est signé par le bureau d’études thermique et transmis à la mairie ou au notaire en fin de chantier.
👉 Voir la section Outils et attestations – RSEE et rôle du BET.


Ressources et contacts utiles

La mise en œuvre de la RE2020 s’appuie sur un écosystème dense d’organismes, de bases de données et d’outils professionnels.

Cette section rassemble les ressources officielles et pratiques indispensables pour concevoir, calculer et valider un projet conforme à la réglementation environnementale.

Organismes par filière

DomaineOrganisme de référenceRôle principalSite officiel
Réglementation et normesMinistère de la Transition ÉcologiqueTextes officiels, décrets et arrêtés RE2020www.ecologie.gouv.fr
Énergie et bâtiment durableADEMEÉtudes techniques, aides financières, démonstrateurs bas carbonewww.ademe.fr
Matériaux biosourcésFrance Bois Forêt, Fibois France, Construire en ChanvrePromotion et certification des matériaux bois et chanvrewww.franceboisforet.fr / www.construire-en-chanvre.fr
Bétons bas carboneCIMbéton, E6 Group, LafargeHolcimRecherche, normalisation et FDES béton bas carbonewww.infociments.fr
Professionnels du thermiqueCINOV Construction, FEDENEReprésentation des bureaux d’études et entreprises de performance énergétiquefedene.fr
Financement et rénovationFrance Rénov’ / ANAH, Banque des TerritoiresAides à la rénovation, prêts verts, accompagnement des ménagesfrance-renov.gouv.fr / www.banquedesterritoires.fr

Ces acteurs constituent la base du réseau de compétences mobilisé autour de la RE2020, du bureau d’études au fabricant de matériaux.

Formations et accompagnement

Plusieurs organismes proposent des formations certifiantes RE2020 pour les architectes, thermiciens, maîtres d’ouvrage et artisans :

  • CSTB Formations : réglementation, calculs Th-BCE 2020, RSEE.
  • Qualit’EnR : énergies renouvelables et gestion de projet RE2020.
  • CNFPT / GRETA : modules publics pour collectivités et maîtres d’ouvrage.
  • Envirobat Grand Est / Bretagne / Occitanie : formations pratiques sur le confort d’été, l’ACV et les matériaux biosourcés.

Ces formations permettent de maîtriser les logiciels Th-BCE, de comprendre les indicateurs réglementaires et de garantir la conformité administrative des projets.

Bases de données et outils

Type d’outilNom / SourceUtilité principaleAccès
Données environnementales produitsINIESFDES et PEP vérifiées (A1 à D)www.inies.fr
Profils équipements techniquesPEP EcopassportImpacts environnementaux des PAC, VMC, chaudièreswww.pep-ecopassport.org
Simulateur RE2020Calculateur ADEMEÉvaluation énergétique et carbone simplifiéewww.ademe.fr/outils
Normes et guidesCSTBDocumentation RE2020, fiches d’applicationwww.cstb.fr
Portail réglementaireRT-RE BâtimentFAQ officielle, fiches techniques, actualités réglementairesrt-re-batiment.developpement-durable.gouv.fr

Ces bases sont indispensables pour toute étude ACV ou thermique. Elles garantissent la traçabilité et la vérification réglementaire des données utilisées dans les calculs Ic construction et Ic énergie.

Logiciels et plateformes RE2020

LogicielFonction principaleSite éditeur
Pléiades (Izuba Énergies)Calcul Th-BCE 2020, ACV dynamique, import BIMwww.izuba.fr
Climawin RE2020 (BBS Slama)Calcul Cep,nr et RSEE automatiquewww.bbs-slama.com
Perrenoud RE2020Études thermiques simplifiées pour maisons individuelleswww.logiciels-perrenoud.com
One Click LCAACV complète avec export RSEE, compatible BIMwww.oneclicklca.com
ArchiwizardSimulation bioclimatique et 3D intégréewww.archiwizard.fr

Ces outils agréés CSTB permettent d’établir les études thermiques et environnementales, d’exporter le RSEE au format XML et de générer les attestations officielles RE2020.


La RE2020 s’appuie sur un écosystème d’acteurs, de bases et d’outils interconnectés.

Connaître ces ressources, c’est sécuriser la conformité technique et administrative de tout projet.

Pour approfondir, consultez les sites INIES, ADEME, CSTB et RT-RE Bâtiment, ou rapprochez-vous d’un bureau d’études thermique agréé pour un accompagnement complet.

La RE2020, fondation du bâtiment durable de demain

Depuis le 1er janvier 2022, plus de 400 000 logements ont été conçus selon la RE2020.

Cette réglementation marque une rupture majeure dans l’histoire de la construction en France.

Plus qu’une réglementation thermique, elle impose une nouvelle culture du bâtiment durable, fondée sur la performance globale, l’analyse du cycle de vie et la résilience climatique.

Les trois piliers : une approche intégrée

PilierObjectifIndicateurs clésLeviers principaux
Sobriété énergétiqueRéduire les besoins passifs du bâtimentBbio, Cep, Cep,nrOrientation, isolation, compacité
DécarbonationDiminuer les émissions sur tout le cycle de vieIc énergie, Ic constructionMatériaux biosourcés, bétons bas carbone, EnR
Confort d’été et résiliencePréserver le bien-être face au réchauffementDH (Degré-Heure d’inconfort)Inertie, protections solaires, ventilation naturelle

Ces trois dimensions s’articulent autour d’un même objectif : concevoir des bâtiments sobres, bas carbone et confortables toute l’année, capables de répondre aux exigences futures (RE2028, RE2031, puis neutralité carbone 2050).

Vers une construction exemplaire

Adopter la RE2020 aujourd’hui, c’est anticiper les normes de demain. Chaque maison performante, chaque mètre cube de bois local, chaque kilowatt d’énergie solaire produit participe à la transition écologique du secteur.

Les professionnels et maîtres d’ouvrage qui s’engagent dans cette démarche deviennent des acteurs clés du changement climatique maîtrisé : construire moins, construire mieux, construire durable.

Passer à l’action

Vous souhaitez aller plus loin dans la conception d’un projet conforme à la RE2020 ?

Demandez un devis à un bureau d’études thermique agréé pour obtenir une étude RE2020 personnalisée, conforme et optimisée selon votre projet.

Construire selon la RE2020, c’est investir dans la durabilité, la valeur et la qualité de vie. Le bâtiment de demain se prépare dès aujourd’hui.

Sources

Photo de Pierre Chatelot, rédacteur en chef de ConstructionDurable.net, spécialiste en habitat écologique et matériaux biosourcés.

Pierre Chatelot est rédacteur en chef de ConstructionDurable.net, média dédié à la construction écologique et à l’habitat bas carbone. Diplômé en Aménagement du Territoire (Paris 1 Sorbonne), il a travaillé plus de 10 ans dans l’immobilier et le logement social, notamment comme directeur du développement d’un promoteur (150 logements livrés).

Spécialiste des matériaux biosourcés, de l’habitat léger et des énergies renouvelables, il a publié plus de 100 articles, lus par 50 000 lecteurs.

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