Dans un monde où se loger seul coûte parfois plus qu’un salaire, où les mètres carrés se font rares, et où la crise écologique impose de repenser nos modes de vie, une nouvelle forme d’habitat prend racine : le coliving.
Ce modèle d’habitat partagé, longtemps associé aux jeunes urbains ou aux digital nomads, s’impose désormais comme une solution durable et flexible face aux défis actuels : logement cher, solitude, transition bas carbone, urbanisme saturé.
Le marché mondial du coliving croît de +9,5 % par an (Global Coliving Report 2023), preuve de son enracinement rapide dans les usages comme dans les territoires.
En 2025, on trouve des colivings aussi bien dans un ancien hôpital reconverti à Paris que dans un hameau revitalisé en milieu rural.
Les projets se multiplient : Hephata à Lyon, labellisé BREEAM, divise par deux sa consommation énergétique ; Villa Brolium, en Sarthe, accueille familles, seniors et jeunes actifs dans une ancienne ferme restaurée ; Les Grands Voisins à Paris mêlent habitat, culture et inclusion sociale.
Au-delà du modèle économique et écologique, le coliving propose une autre façon d’habiter : habiter avec, plutôt qu’à côté. Mutualiser les ressources, recréer du lien, partager des espaces de vie sans renoncer à son intimité.
Dans cet article, vous découvrirez :
✔️ Qui choisit le coliving aujourd’hui
✔️ Quels sont les avantages environnementaux et financiers
✔️ Les types de colivings existants (urbain, rural, intergénérationnel, thématique)
✔️ Les limites du modèle et les points de vigilance
✔️ Et surtout : quel coliving pourrait vous correspondre en 2025 ?
À retenir – Coliving et habitat partagé
- Le coliving, ou habitat partagé, combine espaces privés, zones communes et services mutualisés.
- En 2025, il répond à 4 urgences : logement abordable, lien social, réduction carbone et sobriété foncière.
- Il attire une large diversité de profils : jeunes actifs, familles monoparentales, seniors, freelances et néoruraux.
- Un coliving bien conçu permet de :
→ Réduire le coût du logement de 15 à 30 %
→ Diminuer l’empreinte carbone de 30 à 40 %
→ Accéder à davantage de services pour le même budget - Le modèle se décline en version urbaine, intergénérationnelle, rurale ou thématique.
- Des projets emblématiques comme Hephata à Lyon, Les Grands Voisins à Paris ou Villa Brolium en Sartheprouvent que le coliving est déjà une réalité.
- Il reste des défis : encadrement juridique, coûts cachés, gestion humaine.
- Une révolution douce, mais bien réelle, pour habiter mieux et vivre ensemble autrement.
Coliving : une nouvelle norme résidentielle
Un modèle résidentiel hybride
Longtemps considéré comme une niche urbaine pour trentenaires branchés, le coliving s’impose désormais comme une alternative crédible et durable au logement traditionnel.
Face à l’augmentation des loyers, à la réduction des surfaces disponibles, au besoin de lien social et à l’urgence écologique, ce mode d’habitat partagé connaît un essor remarquable, avec une croissance annuelle de +9,5 % dans le monde (source : Global Coliving Report 2023).
Concrètement, le coliving désigne un modèle résidentiel hybride qui associe :
- un espace privé (chambre ou studio individuel)
- des espaces communs mutualisés (salon, cuisine, buanderie, jardin, coworking…)
- et une gamme de services inclus ou optionnels (ménage, WiFi, gestionnaire sur site, activités collectives)
Ce triptyque – intimité, partage, services – en fait une solution adaptée aux mobilités modernes, aux recherches de flexibilité, et à la volonté croissante de vivre autrement, sans renoncer au confort.
Ce que le coliving n’est pas
Le coliving se distingue de plusieurs formes d’habitat avec lesquelles il est souvent confondu :
| Modèle | Caractéristiques principales | Ce qui le différencie du coliving |
|---|---|---|
| Colocation | Location d’un logement en commun entre plusieurs personnes | Peu ou pas de services, souvent autogérée |
| Habitat participatif | Copropriété collective fondée sur un projet de vie commun, auto-gérée | Fort engagement initial, peu de flexibilité, statut juridique spécifique |
| Habitat groupé | Regroupement de logements privatifs autour d’un espace partagé | Parfois similaire au coliving, mais moins structuré en services |
Le coliving moderne s’inspire de ces formes mais les adapte à la vie contemporaine : il est plus accessible, clé en main, et souvent porté par un opérateur professionnel qui en assure la gestion quotidienne.
Une diversité de formats pour des usages multiples
Ce modèle connaît aujourd’hui des déclinaisons multiples, adaptées à des contextes et à des besoins très différents :
| Typologie | Description | Exemples concrets |
|---|---|---|
| Urbain | Coliving dense dans les métropoles, orienté jeunes actifs / freelances | Colonies (Paris), Common (New York) |
| Intergénérationnel | Lieux mixtes seniors / jeunes, favorisant l’entraide et la transmission | La Casa Verde (Bordeaux) |
| Rural | Implanté en zones peu denses, souvent en tiers-lieux, visant la revitalisation | Villa Brolium (Sarthe), Anceu Coliving (Galice) |
| Thématique | Fondé sur un projet de vie ou une affinité partagée : écologique, artistique, parentalité, féminisme | Habitats partagés, coopératives créatives |
Cette diversité reflète une réalité nouvelle du logement en 2025 : on ne cherche plus seulement un toit, mais un cadre de vie aligné avec ses valeurs, son rythme, et ses aspirations collectives.
Qui choisit le coliving en 2025 ?
Le coliving en 2025 ne s’adresse plus à un seul profil urbain et nomade. Il attire désormais une palette très diversifiée d’usagers, de l’étudiant au retraité, du parent solo au freelance international.
Cette pluralité reflète une mutation profonde des attentes en matière d’habitat : plus de lien, plus de souplesse, plus de sens. Chaque typologie de coliver a ses motivations, ses besoins et ses formats privilégiés.
| Profil | Besoins principaux | Forme de coliving privilégiée |
|---|---|---|
| Jeunes actifs en mobilité | Tout-inclus, flexibilité, vie communautaire | Urbain, connecté, services intégrés |
| Familles monoparentales | Soutien mutuel, sécurité, aide à la garde d’enfants | Coliving familial, zones périurbaines |
| Seniors actifs / autonomes | Lien social, autonomie préservée, réduction des charges | Intergénérationnel ou habitat senior partagé |
| Freelances & digital nomads | Connexion haut débit, coworking, court séjour souple | Urbain ou international, logements modulables |
| Communautés intentionnelles | Projet de vie collectif, valeurs partagées, gouvernance locale | Habitat rural ou périurbain, souvent autogéré |
Jeunes actifs en mobilité professionnelle
Chez les jeunes actifs, le coliving séduit pour sa formule clé en main : pas de dépôt de garantie, baux flexibles, services mutualisés, communauté prête à l’emploi.
Ce modèle permet de s’installer rapidement dans une ville, de rencontrer des profils similaires, tout en évitant les contraintes classiques de la location individuelle.
Familles monoparentales
Les familles monoparentales, quant à elles, trouvent dans le coliving une forme de soutien au quotidien. Espaces enfants, repas partagés, entraide dans les trajets scolaires, garde ponctuelle : certains projets, encore rares mais prometteurs, intègrent ces dimensions dans un cadre structuré.
Ces habitats sécurisants permettent aussi de reconstruire un équilibre après une séparation ou un déménagement subi.
Seniors actifs et retraités autonomes
Du côté des seniors autonomes, le coliving répond à une double aspiration : rester chez soi sans être seul.
En intégrant des logements de plain-pied avec assistance légère, des espaces communs animés, et une mixité générationnelle choisie, ces formats offrent une alternative stimulante aux maisons de retraite traditionnelles.
La présence de plus jeunes colivers crée une forme d’émulation intergénérationnelle.

Freelances et digital nomads
Pour les freelances et digital nomads, souvent en quête de mobilité et de réseau, le coliving international devient une infrastructure professionnelle et sociale mobile.
WiFi fiable, bureaux partagés, gestion simplifiée et atmosphère cosmopolite créent un cadre de vie aligné avec des rythmes de travail délocalisés.

Communautés intentionnelles
Enfin, les communautés intentionnelles regroupent des habitants autour d’une valeur ou d’un projet commun : transition écologique, parentalité partagée, création artistique, agriculture régénérative.
Ces habitats alternatifs, souvent situés en zones rurales ou périurbaines, fonctionnent en gouvernance collective et cherchent à réinventer le lien à l’espace, au temps et aux autres.
Comme en témoigne Camille, 38 ans, freelance installée dans un coliving mixte à Lyon :
« Ma voisine retraitée m’aidait pour la cuisine pendant mes visios pro. En échange, je l’aidais avec sa tablette. On a trouvé un équilibre qu’aucun bail classique n’aurait pu créer. »


Coliving = logement bas carbone
Une mutualisation vertueuse
Au-delà de ses avantages économiques et sociaux, le coliving se distingue par son fort potentiel en matière de sobriété énergétique.
En mutualisant les équipements, les surfaces et les usages, ce type d’habitat partagé réduit considérablement l’empreinte environnementale des résidents.
Selon plusieurs études, la mutualisation des ressources permet une économie moyenne de 30 % d’énergie par personne, sans perte de confort.
La logique est simple : une cuisine pour dix consomme moins que dix cuisines individuelles, un ballon d’eau chaude collectif est plus efficient, et les systèmes de ventilation ou de chauffage optimisés pour des volumes partagés offrent une meilleure performance globale.
Ces économies sont renforcées par l’intégration croissante de solutions de construction durable, comme les panneaux solaires, la récupération d’eau de pluie, l’usage de matériaux biosourcés (fibre de bois, chanvre, ou terre crue) et des dispositifs de gestion intelligente de l’énergie.


Réhabilitation et densité : limiter l’empreinte
Autre levier d’impact : l’implantation urbaine dense, souvent en centre-ville ou en périphérie connectée, limite les déplacements motorisés.
De nombreux projets se développent également par la réhabilitation de bâtiments existants – anciennes casernes, bureaux, hôpitaux ou monastères –, évitant ainsi l’artificialisation de nouveaux sols et réduisant l’empreinte carbone liée à la construction neuve.
L’exemple de Hephata Lyon
L’exemple du coliving Hephata à Lyon illustre bien cette transition : installé dans un bâtiment réhabilité et certifié BREEAM, il affiche une réduction de 40 % de sa consommation énergétique par rapport à un immeuble classique de surface équivalente.
L’optimisation de l’isolation, la mutualisation du chauffage et les équipements connectés permettent de conjuguer confort thermique et performance environnementale.
Comparatif : habitat individuel vs coliving durable
| Critère | Logement individuel classique | Coliving écoresponsable |
|---|---|---|
| Consommation énergie primaire | 180 kWh/m²/an | 105 à 120 kWh/m²/an |
| Émissions de CO₂ par habitant/an | 1,8 tonne | 1,1 à 1,3 tonne |
| Surface moyenne par habitant | 35 à 45 m² | 20 à 25 m² |
| Taux de mutualisation équipements | Faible (individuel) | Élevé (cuisine, électroménager, eau chaude) |
| Taux d’artificialisation du sol | Fort (pavillonnaire) | Limité (densité maîtrisée ou réhabilitation) |
En réduisant les redondances techniques, en valorisant l’existant et en misant sur la compacité, le coliving s’impose comme une brique crédible de la stratégie bas carbone des territoires. Il ne s’agit plus seulement d’habiter autrement, mais de bâtir durablement à l’échelle collective.
Un modèle économique plus accessible (et plus rentable)
Un logement tout-inclus, plus simple et souvent moins cher
Le coliving s’impose en 2025 comme une solution de logement abordable pour les personnes à la recherche de flexibilité, de confort et d’un mode de vie plus collectif.
En mutualisant les charges et les équipements, il permet de réduire les coûts de logement de 15 à 30 % par rapport à un studio classique.
Cette réduction s’explique par l’intégration dans un loyer unique de services mutualisés : connexion Internet haut débit, ménage des parties communes, accès à des espaces de coworking ou de loisirs, abonnements partagés (streaming, salle de sport), et parfois des animations ou événements organisés.
Le résident bénéficie ainsi d’une offre simplifiée – un seul contrat, un seul paiement mensuel – tout en accédant à des prestations qu’il n’aurait pas pu s’offrir seul pour un budget équivalent.
Des prix compétitifs selon les villes
Le tableau ci-dessous compare les gammes de loyers pratiquées en coliving dans plusieurs grandes métropoles françaises, pour une chambre ou un studio privatif avec services inclus.
| Ville | Loyer mensuel (coliving tout compris) | Niveau de service moyen |
|---|---|---|
| Paris | 900 à 1 500 € | Coworking, WiFi, ménage, activités collectives |
| Marseille | 500 à 900 € | WiFi, buanderie, cuisine partagée |
| Bordeaux | 650 à 1 100 € | Espaces communs, jardin, médiation communautaire |
| Lille | 550 à 1 000 € | Cuisine mutualisée, services de proximité inclus |
Si les loyers peuvent paraître élevés au premier abord, ils incluent des services habituellement facturés séparément dans un logement classique.
Le coût réel du coliving devient donc compétitif, surtout pour les publics en mobilité ou ceux qui souhaitent éviter les démarches administratives liées à un bail classique.
Une solution rentable pour les investisseurs
Du côté des propriétaires ou opérateurs immobiliers, le coliving offre également une rentabilité attractive, notamment dans les zones tendues où la demande de logement flexible est forte.
Grâce à la densification des espaces, à la mutualisation des surfaces et à l’optimisation des taux d’occupation, certains projets atteignent des rendements locatifs supérieurs de 20 à 30 % à ceux d’un immeuble de studios classiques.
Cette performance repose sur trois leviers :
- l’ajout de valeur par les services mutualisés
- un taux de vacance réduit grâce à la flexibilité des baux
- une fidélisation des occupants via l’expérience communautaire
Ces éléments attirent de plus en plus d’investisseurs institutionnels, de foncières sociales et de promoteurs à la recherche de modèles économiques durables et adaptés aux usages contemporains.
Combien coûte un coliving ?
Un exemple concret : pour un jeune actif à Paris, un studio classique de 20 m², charges comprises, coûte entre 1 100 et 1 300 €. En coliving, pour un budget équivalent (voire inférieur), il accède à une chambre privative, des espaces de vie mutualisés de qualité, une connexion haut débit, un environnement communautaire actif et parfois même un espace de travail partagé.
Le coût d’usage du logement – et non seulement son prix facial – devient ici un critère central d’analyse. Et sur ce terrain, le coliving se positionne comme une alternative à la fois plus fluide, plus humaine et plus cohérente avec les attentes de 2025.
Le vivre-ensemble au cœur du modèle
L’un des fondements du coliving est la revalorisation du lien social dans l’habitat.
Contrairement au logement individuel où la solitude peut rapidement s’installer, le coliving repose sur une présence choisie de l’autre, sans obligation, mais avec la possibilité de construire un quotidien plus riche, plus vivant, plus humain.
Il ne s’agit pas de vivre en communauté forcée, mais de retrouver des repères collectifs, tout en conservant son intimité.
Créer du lien sans s’imposer
Les espaces communs ne sont pas que des lieux fonctionnels ; ils deviennent des espaces de sociabilité où se tissent naturellement des échanges.
Repas partagés improvisés, sessions de yoga dans le salon, ateliers de réparation vélo ou jardinage en commun : autant d’occasions pour les résidents de se croiser, d’échanger et de créer un climat de confiance.
Cette dynamique repose souvent sur la présence d’un gestionnaire communautaire, ou “host”, dont le rôle est à la fois logistique (gestion des plannings, animation des espaces) et relationnel (accueil, médiation, écoute).
Il ou elle n’impose pas un mode de vie mais facilite la rencontre entre des individus aux parcours différents. Cette fonction est essentielle pour garantir une cohabitation harmonieuse, en particulier dans les colivings de grande taille.
La clé du succès réside dans un équilibre subtil : créer du lien, sans l’imposer ; permettre la convivialité, tout en respectant les besoins d’intimité.
Coliving intergénérationnel : un modèle gagnant-gagnant
Parmi les typologies de coliving les plus prometteuses, les formats intergénérationnels ouvrent des perspectives nouvelles.
En réunissant des jeunes actifs, des familles, et des seniors autonomes dans un même lieu de vie, ces projets favorisent la transmission des savoirs, l’entraide et une mixité sociale trop rare dans le logement classique.
À La Casa Verde (Bordeaux), par exemple, des logements adaptés pour personnes âgées côtoient des chambres pour étudiants et de jeunes familles. Les repas sont préparés en commun une fois par semaine, des groupes de parole spontanés émergent, et les plus jeunes proposent une aide numérique ou logistique aux résidents plus âgés.
De l’autre côté de la France, le projet Vivr’Ensemble à Grenoble mise sur des appartements partagés entre seniors et jeunes mères célibataires, avec un animateur social présent sur place.
Ces projets ne sont pas uniquement sociaux : ils permettent de rompre l’isolement, de mutualiser les charges, et d’apprendre à vivre autrement, dans une logique de réciprocité.
Le coliving intergénérationnel constitue ainsi une réponse pragmatique et humaine au vieillissement de la population, à l’augmentation des familles monoparentales, et à la fragmentation des solidarités dans la société.
Encadré : 5 règles de vie pour un coliving harmonieux
Ce qui rend un coliving agréable à vivre, ce n’est pas le design des espaces, mais la qualité des relations. Voici 5 principes simples qui reviennent dans les projets qui fonctionnent durablement :
| Règle de vie | Pourquoi c’est efficace |
|---|---|
| Clarifier les attentes dès l’entrée | Évite les malentendus et aligne les styles de vie |
| Respecter les espaces et les rythmes | Préserve l’intimité et le calme, essentiel dans les lieux mixtes |
| Instaurer un temps de parole régulier | Permet d’ajuster les règles et de désamorcer les tensions |
| Partager sans imposer | Favorise la bienveillance sans pression sociale |
| Célébrer la vie collective | Crée une dynamique positive (repas, fêtes, projets communs) |
Un coliving qui fonctionne n’est jamais figé : il évolue avec ses habitants, selon un équilibre vivant entre liberté individuelle et lien collectif.
Des exemples concrets à suivre
Le coliving, s’il est encore émergent dans l’imaginaire collectif, se matérialise aujourd’hui dans des projets innovantsaux profils très divers.
En France comme à l’international, des collectifs, des opérateurs privés et des réseaux citoyens expérimentent de nouvelles façons de vivre ensemble dans des lieux pensés pour conjuguer écologie, solidarité et fonctionnalité.
Certains sont portés par des start-up, d’autres par des associations ou des collectivités. Tous témoignent d’une même ambition : faire de l’habitat partagé une réalité durable, ancrée dans les territoires.
En France : du centre-ville à la coopérative
La France a vu naître ces dernières années plusieurs projets phares de coliving écologique et social, alliant qualité architecturale, ancrage local et sobriété énergétique.
| Nom du projet | Localisation | Particularité | Impact durable |
|---|---|---|---|
| Hephata | Lyon | Certifié BREEAM, bâtiment réhabilité | –40 % d’énergie consommée, approche patrimoniale |
| Les Grands Voisins | Paris (14e) | Ancien hôpital transformé en tiers-lieu | Mix habitat, culture, inclusion sociale |
| Colonies | Paris, Marseille… | Opérateur privé multi-sites | Modèle scalable, gestion optimisée des flux |
Hephata, à Lyon, illustre la capacité à réduire l’empreinte carbone grâce à la réhabilitation d’un bâtiment ancien associée à des usages partagés.
Les Grands Voisins, à Paris, montrent comment le coliving peut s’intégrer à un écosystème culturel et solidaire, en devenant un point d’ancrage urbain temporaire mais impactant.
Colonies, enfin, incarne la montée en puissance d’une logique d’industrialisation maîtrisée, avec une plateforme d’implantations dans plusieurs grandes villes françaises.
À l’international : le réseau grandit
À l’échelle mondiale, le coliving s’est imposé comme un secteur structuré, avec des marques globales, des plateformes numériques intégrées et une normalisation progressive des pratiques.
- The Collective (Londres) : pionnier du coliving vertical, avec plusieurs centaines de logements dans un même immeuble, orientés vers les jeunes professionnels.
- Common (New York, San Francisco, Berlin) : réseau international qui intègre la technologie dans la gestion quotidienne des espaces.
- Co-Liv : fédération mondiale d’acteurs du coliving, offrant de la formation, du plaidoyer et des ressources aux porteurs de projets.
Ces initiatives montrent que le coliving peut s’inscrire dans une logique urbaine dense, tout en intégrant des valeurs de design social, inclusion et durabilité.

Focus : Le coliving rural redessine les campagnes
Contrairement à certaines idées reçues, le coliving ne se limite pas aux grandes métropoles. Il prend aussi racine dans des territoires ruraux en quête de revitalisation, souvent dans des bâtiments patrimoniaux ou agricoles réhabilités avec soin.
Dans ces lieux, le coliving devient un accélérateur de dynamiques locales, en attirant des profils variés : néo-ruraux, télétravailleurs, artisans, familles en transition.
Parmi les projets remarquables :
- Villa Brolium (Le Breil-sur-Mérize, Sarthe) : ancienne ferme transformée en habitat partagé avec potager collectif, atelier bois et programmation culturelle locale.
- Anceu Coliving (Galice, Espagne) : coliving rural tourné vers les freelances internationaux, avec une forte attention à l’écosystème local et au patrimoine.
- Tiers-lieux ruraux (Occitanie, Bretagne, Drôme) : lieux hybrides combinant habitat, coworking, culture et agriculture.
Le coliving rural permet de mutualiser les équipements, de réduire l’artificialisation des sols en réutilisant l’existant, et de renforcer la cohésion sociale à l’échelle de petits territoires.
C’est une réponse concrète aux défis de la désertification, de la transition écologique et de la réinvention des liens interpersonnels.

Défis et limites à connaître
Malgré ses nombreux atouts, le coliving ne constitue pas une solution parfaite pour tous les profils ou toutes les situations. À mesure que le modèle se déploie, ses limites structurelles et ses fragilités économiques apparaissent avec davantage de clarté.
Il s’agit donc d’en identifier les principales pour mieux anticiper les difficultés, qu’on soit futur habitant ou porteur de projet.
Pour les habitants : attention aux coûts et à la gouvernance
Le loyer tout compris est souvent présenté comme un avantage du coliving, mais il peut masquer une complexité tarifaire.
Certains services annoncés comme inclus s’avèrent en réalité optionnels ou facturés en supplément : ménage individuel, paniers bio, interventions techniques, ou participation à des activités culturelles.
Dans les structures opérant en format courte ou moyenne durée, les tarifs peuvent grimper rapidement, notamment en période de forte demande. Le coliving devient alors moins abordable que prévu, voire inaccessible pour certains profils.
Autre enjeu important : l’absence de pouvoir décisionnel. Dans la majorité des colivings gérés par des opérateurs, les résidents ne participent ni à la gestion budgétaire, ni à la gouvernance du lieu.
Cela peut générer de la frustration en cas de désaccord sur les règles, les espaces communs ou les services proposés.
Enfin, la qualité du vivre-ensemble repose en grande partie sur la dynamique du groupe. Si le recrutement des habitants est mal calibré, ou si les médiations sont absentes, le modèle peut s’effondrer sur le plan relationnel.
Pour les porteurs de projet : un modèle exigeant
Créer ou gérer un coliving suppose des compétences multiples : gestion immobilière, animation sociale, logistique du quotidien, communication communautaire, maintenance technique…
La diversité des publics, des espaces et des usages complexifie considérablement la gestion, notamment dans les structures de plus de 10 unités.
Sur le plan réglementaire, le coliving navigue encore dans une zone grise. Selon les cas, il est assimilé à de la location meublée, à de l’habitat collectif, à un établissement recevant du public (ERP), voire à de la résidence hôtelière.
Cela génère des incertitudes juridiques et des contraintes administratives fortes, en particulier sur les normes incendie, d’accessibilité ou de fiscalité.
Enfin, la rentabilité économique est fortement dépendante du taux d’occupation. Une vacance prolongée de quelques unités peut mettre en péril l’équilibre financier, surtout dans les zones moins denses.
Le modèle repose donc sur un volume critique d’usagers et une dynamique communautaire solide.
5 pièges économiques à éviter en coliving
| Piège identifié | Pourquoi c’est un risque |
|---|---|
| Penser que tout est inclus | Certains services sont payants ou optionnels |
| Sous-estimer les charges variables | Énergie, ménage, maintenance peuvent varier selon les mois |
| Négliger la qualité de la communauté | Un bon cadre ne compense pas une mauvaise dynamique humaine |
| S’engager sans comprendre les règles internes | Risque de tensions, de malentendus ou d’inadéquation des attentes |
| Surestimer la rentabilité locative sans volume | Un coliving sous-occupé devient vite déficitaire |
Si ces limites sont connues et prises en compte en amont, elles n’annulent pas les bénéfices du coliving. Mais elles rappellent qu’un habitat partagé nécessite une ingénierie sociale et économique rigoureuse pour tenir ses promesses sur le long terme.

Cadre légal & financements en 2025
En 2025, les porteurs de projets de coliving doivent composer avec un environnement juridique en mutation. Si l’habitat partagé séduit de plus en plus d’usagers et de territoires, il ne bénéficie pas encore d’un cadre légal spécifique clairement défini.
La diversité des formes de coliving – du modèle entrepreneurial à la coopérative autogérée – exige de jongler avec plusieurs statuts et dispositifs selon les objectifs du projet.
Un cadre réglementaire en évolution
La loi Pinel, longtemps utilisée pour optimiser la fiscalité des logements neufs, a été abrogée au 1er janvier 2025. Cette suppression pousse les investisseurs à se tourner vers de nouveaux outils de soutien au logement abordable, plus en phase avec les enjeux de transition écologique et sociale.
Parmi les solutions les plus mobilisées figurent le Bail Réel Solidaire (BRS), qui dissocie le foncier du bâti pour en réduire le coût d’accès, les foncières solidaires adossées à des structures de l’économie sociale, ou encore les aides locales au développement de l’habitat collaboratif, parfois incluses dans les politiques d’urbanisme transitoire ou de revitalisation des centres-bourgs.
Du côté des statuts juridiques, le choix dépend du mode de gouvernance et de la nature du projet. Voici un tableau synthétique des options les plus fréquentes :
| Statut juridique | Usage principal | Avantages | Points de vigilance |
|---|---|---|---|
| SCI classique | Coliving à visée patrimoniale | Souplesse de gestion, cadre connu | Pas adapté à la gouvernance collective |
| Coopérative d’habitants | Habitat participatif ou autogéré | Gouvernance démocratique, accès à certains financements | Processus long, forte implication des résidents |
| Bail commercial | Modèle d’exploitation avec services | Rentabilité, gestion professionnelle | Soumis aux normes ERP (sécurité, accessibilité) |
| Association loi 1901 | Projets à but non lucratif | Légèreté administrative, éligibilité à certaines subventions | Limites en matière de contractualisation locative |
La question du classement en ERP (Établissement Recevant du Public) se pose dès lors que le coliving dépasse un certain seuil d’accueil ou propose des services ouverts à l’extérieur.
Ce statut implique des obligations renforcées en matière de sécurité incendie, accessibilité aux personnes handicapées, et entretien technique.
Le respect de la réglementation environnementale RE2020 est également requis pour toute construction neuve ou rénovation lourde, avec des exigences en matière d’isolation, d’émissions carbone, et de performance énergétique.
Des aides publiques ciblées
De nombreux projets de coliving bénéficient d’un appui public via des appels à projets portés par des collectivités territoriales, des agences d’urbanisme ou des établissements publics fonciers. Ces soutiens peuvent prendre la forme de :
- subventions à l’ingénierie de projet
- accès facilité au foncier
- aides à la rénovation énergétique
- conventions d’occupation temporaire dans des bâtiments vacants
Certaines régions comme l’Île-de-France, l’Occitanie ou la Nouvelle-Aquitaine disposent de dispositifs spécifiques pour l’habitat coopératif ou l’urbanisme transitoire, avec un intérêt croissant pour les formes d’habitat partagé répondant à des objectifs sociaux, environnementaux ou intergénérationnels.
Le cadre juridique du coliving reste aujourd’hui composite, mais il s’adapte.
À condition de bien s’entourer – juristes spécialisés, opérateurs expérimentés, collectivités partenaires – il est possible de créer un projet viable, sécurisé, et en cohérence avec les attentes des résidents comme des territoires.


Vers un habitat connecté, thématique et résilient
Le coliving ne se limite pas à une nouvelle forme de cohabitation : il préfigure également l’évolution structurelle du logement vers davantage d’autonomie, de flexibilité et de sobriété.
En 2025, les projets les plus aboutis intègrent des technologies avancées, des thématiques de vie partagée et une logique de résilience territoriale.
Ce sont autant de signaux faibles qui dessinent un habitat plus intelligent, plus ancré, et plus aligné avec les transitions écologiques et sociales en cours.
Smart coliving : mutualiser aussi la technologie
Dans les projets les plus récents, les outils numériques jouent un rôle central dans la gestion quotidienne des espaces.
Le smart coliving repose sur une série de technologies interconnectées qui facilitent la vie collective tout en améliorant la performance énergétique et la sécurité.
On y retrouve notamment :
- des badges NFC ou QR codes pour sécuriser les accès aux espaces privatifs ou communs
- des applications mobiles permettant de réserver une buanderie, signaler une panne, s’inscrire à une activité ou dialoguer avec les autres colivers
- des capteurs domotiques (température, lumière, humidité, consommation) intégrés aux systèmes de chauffage ou de ventilation
- des interfaces de pilotage communautaire gérées par des plateformes comme Compose (France), Common(États-Unis) ou Colonies (Europe)
Le tableau suivant synthétise les fonctions les plus courantes dans les colivings connectés :
| Fonction | Outil ou technologie associée | Bénéfice principal |
|---|---|---|
| Accès sécurisé | Badges NFC, QR code, biométrie | Limite les intrusions, facilite la gestion des flux |
| Réservation de services | Appli mobile, agenda partagé | Optimise l’usage des équipements collectifs |
| Suivi énergétique | Capteurs connectés, dashboards partagés | Réduit la consommation, responsabilise les usagers |
| Communication interne | Forum, messagerie, notifications push | Crée un espace de coordination communautaire |
| Maintenance et gestion | Ticketing, alertes automatisées | Réduit les délais d’intervention et les litiges |
Ces outils ne remplacent pas la présence humaine, mais ils permettent d’automatiser les tâches répétitives, de fluidifier la vie quotidienne et de rendre visible l’impact des usages partagés, notamment sur la consommation d’énergie ou d’eau.
Colivings thématiques et résilience locale
Le coliving évolue bien au-delà du simple logement partagé. Il devient un cadre de vie aligné avec des valeurs ou des centres d’intérêt communs, donnant naissance à des colivings thématiques où l’espace est pensé pour renforcer les dynamiques collectives, professionnelles ou personnelles.
En 2025, ces habitats spécialisés se multiplient dans toute la France et à l’international. Ils se déclinent autour de cinq grandes familles de thématiques :
| Thème | Objectif principal | Exemples concrets et caractéristiques |
|---|---|---|
| Écologie & autonomie | Vivre sobrement, en lien avec la nature | Permaculture, low tech, autonomie énergétique |
| Entrepreneuriat | Favoriser la productivité et l’innovation collective | Coworking intégré, networking, baux flexibles |
| Sport & bien-être | Créer un mode de vie sain et dynamique | Salle de sport, récupération, coaching |
| Culture & gastronomie | Partager une passion créative ou culinaire | Salle de projection, cuisine pro, ateliers communs |
| Parentalité & inclusion | Soutenir des profils spécifiques (parents solos, LGBTQIA+) | Services partagés, sécurisation, entraide quotidienne |
Certains projets français illustrent parfaitement cette tendance :
- À Lyon, un coliving sportif accueille des amateurs de musculation et de fitness. Le lieu propose une salle d’entraînement, un espace de récupération et une ambiance propice au dépassement personnel.
- Toujours à Lyon, un coliving à thème cinéma prévoit une salle de projection collective pour les cinéphiles, favorisant les discussions et les échanges culturels entre résidents.
- Des colivings gastronomiques, encore peu nombreux mais en développement, intègrent des cuisines professionnelles mutualisées ainsi que des cours de cuisine, permettant à des chefs amateurs ou à des passionnés de gastronomie de vivre leur passion au quotidien.
- Du côté des entrepreneurs et fondateurs, on trouve des colivings qui combinent espaces de travail partagés, salons de networking et offres de logement courte ou moyenne durée, avec une attention portée à la connectivité, à la flexibilité des contrats, et à la stimulation créative.
Ces lieux incarnent un modèle hybride entre colocation, espace de coworking et club thématique, où l’identité collective se construit autour d’un intérêt commun structurant.
Le déploiement de ces formats thématiques touche aussi les zones rurales ou périurbaines, où l’accès à des bâtiments plus vastes permet d’accueillir des ateliers, des potagers, des espaces événementiels ou des infrastructures sportives.
Associés à une gestion coopérative ou professionnelle, ces projets deviennent de véritables pôles de vie territoriaux, alliant autonomie, créativité et ancrage local.
Qu’il s’agisse de performance physique, d’innovation professionnelle ou de transmission culinaire, le coliving thématique propose une nouvelle manière de se loger autour de passions partagées, tout en structurant des micro-communautés solides et engagées.


FAQ – Questions fréquentes
Catégorie pratique
Quelle est la différence entre coliving et colocation ?
La colocation implique simplement de partager un logement entre plusieurs personnes, souvent sans services mutualisés ni gestion centralisée. Le coliving, en revanche, propose un cadre plus structuré avec des espaces privés, des zones communes bien équipées, et une offre de services intégrés (WiFi, ménage, coworking, animations). Il est généralement géré par un opérateur professionnel ou une structure dédiée.
Peut-on vivre en coliving avec des enfants ?
Oui, de plus en plus de projets intègrent des familles monoparentales ou recomposées. Certains colivings proposent des espaces adaptés aux enfants, comme des chambres familiales, des zones de jeux ou des services de garde partagée. Toutefois, tous les colivings ne sont pas conçus pour accueillir des enfants, il convient donc de vérifier en amont les conditions d’admission.
Quelle est la durée moyenne d’un séjour en coliving ?
La durée varie selon les projets. Certains colivings fonctionnent sur des formats courts (quelques semaines à quelques mois), notamment dans les grandes villes ou pour les digital nomads. D’autres privilégient la stabilité, avec des baux de six mois à un an ou plus. En moyenne, les résidents restent entre 6 et 12 mois.
Catégorie juridique
Quel statut juridique faut-il pour créer un coliving ?
Il n’existe pas de statut unique. Le choix dépend du modèle souhaité. Une SCI permet de gérer un bien immobilier partagé, une coopérative d’habitants convient aux projets participatifs, et une société commerciale ou une association peut exploiter un coliving avec services. Dans certains cas, un bail commercial ou un classement en établissement recevant du public (ERP) est nécessaire.
Peut-on bénéficier des APL en coliving ?
Oui, à condition que le logement réponde aux critères définis par la CAF. Le résident doit avoir un contrat individuel de location, le logement doit être décent et la part de loyer clairement définie. Certains colivings proposent des baux meublés éligibles aux APL, d’autres non. Il est donc essentiel de vérifier les modalités avec le gestionnaire.
Quels sont les droits en cas de litige avec un opérateur ?
Les droits des résidents dépendent du type de contrat signé. En cas de litige, le recours au conciliateur de justice ou au tribunal d’instance reste possible. Les clauses abusives sont interdites, et les résidents conservent leurs droits fondamentaux, notamment en matière de vie privée, de non-discrimination et de sécurité des lieux. Un contrat clair et équilibré est la meilleure protection.
Catégorie économique
Quels services sont généralement inclus dans un coliving ?
La plupart des colivings incluent dans le loyer l’accès à Internet, l’entretien des parties communes, l’électricité, l’eau, le chauffage et parfois des services supplémentaires comme le ménage, le coworking, les animations ou les abonnements collectifs. Chaque coliving propose une offre différente, qu’il est important de vérifier dans le contrat.
Quelles charges faut-il anticiper en plus du loyer ?
En général, les charges sont intégrées, mais certains services restent optionnels ou à la carte : ménage privatif, blanchisserie, repas partagés, parking, participation aux événements. Des frais ponctuels (caution, frais d’entrée, dépôt de garantie) peuvent également s’ajouter au moment de l’installation.
Peut-on investir dans un coliving en tant que particulier ?
Oui, plusieurs formats le permettent. On peut investir en direct dans une SCI, rejoindre une coopérative, ou acheter une chambre ou un lot dans une résidence gérée par un opérateur. Certains projets permettent aussi un investissement locatif classique avec gestion déléguée. Il est recommandé de s’entourer de conseils juridiques pour sécuriser l’opération.
Conclusion
Le coliving n’est plus une simple expérimentation urbaine réservée aux jeunes actifs en quête de flexibilité. En 2025, il s’impose comme une réponse transversale aux défis du logement, de l’écologie et du lien social.
Il offre une alternative crédible au modèle résidentiel classique, à la fois plus souple, plus collective, et souvent plus économe en ressources.
Sa force réside dans sa modularité : il peut être urbain ou rural, entrepreneurial ou familial, intergénérationnel ou thématique, temporaire ou de longue durée. Il peut s’appuyer sur des technologies avancées comme sur une gouvernance coopérative.
Il attire aussi bien les freelances nomades que les retraités actifs, les entrepreneurs que les jeunes familles.
Mais plus encore, le coliving nous invite à repenser notre rapport à l’habitat. Il nous rappelle que le logement n’est pas seulement une surface ou un bien immobilier, mais un espace de vie, d’échanges, de transitions et de partages.
Que vous soyez en quête d’un lieu pour vous poser quelques mois, d’un projet de vie communautaire ou d’un investissement à impact, le coliving propose aujourd’hui un spectre d’opportunités inédit. Encore faut-il choisir le format qui vous ressemble.

Quiz : Quel coliving est fait pour moi ?
Sources
- L’essor du coliving pour les jeunes franciliens : idéal communautaire ou symptôme de la crise du logement ? (Institut Paris Région)
- Le coliving : une nouvelle façon de cohabiter (Etudiants.gouv.fr)
- Le coliving entre effet de mode et modèle durable (UNPI)
- Coliving : plus rentable que la colocation (Le Revenu)
- Coliving / Cohabiter (Centre d’architecture et d’urbanisme de Paris)
- Co-living Market Size, Share & Trend Analysis Report (Grandviewresearch.com)

Pierre Chatelot est rédacteur en chef de ConstructionDurable.net, média dédié à la construction écologique et à l’habitat bas carbone. Diplômé en Aménagement du Territoire (Paris 1 Sorbonne), il a travaillé plus de 10 ans dans l’immobilier et le logement social, notamment comme directeur du développement d’un promoteur (150 logements livrés).
Spécialiste des matériaux biosourcés, de l’habitat léger et des énergies renouvelables, il a publié plus de 100 articles, lus par 50 000 lecteurs.